La présence de Nico Rosberg et Michael Schumacher en première ligne de la grille de départ du Grand Prix de Chine permet à Mercedes d’écrire une nouvelle page d’histoire.
La dernière fois où les fameuses « Flèches d’argent » engagées officiellement par la marque de Stuttgart en F1 ont réussi une telle prouesse remonte en effet au Grand Prix d’Italie 1955. A Monza, cette année-là, l’ambiance était toutefois étrange. La saison avait été marquée par le terrible accident du Mans où plus de 80 spectateurs avaient trouvé la mort après la sortie de piste de la Mercedes de Pierre Levegh qui avait explosé dans la foule. Le constructeur à l’étoile était donc dans le collimateur et, après le British Grand Prix à Aintree remporté par Stirling Moss, les courses prévues en Allemagne et en Suisse furent annulées, tout comme le Grand Prix d’Espagne prévu en octobre. Dès lors, le rendez-vous de Monza fut le dernier de la saison et, comme Mercedes se retira fin 1955, il constitua aussi l’ultime exploit des Flèches d’argent.
Fangio et Moss (sur les W196 SR carrossées) occupaient la première ligne de la grille de départ aux côtés de la W196 conventionnelle (monoplace aux roues découvertes) de Karl Kling. Moss renonça sur panne de moteur et Kling en raison d’une boîte de vitesses défaillante, laissant Juan Manuel Fangio cueillir les lauriers (et un troisième titre mondial pour l’Argentin) en s’imposant devant Piero Taruffi (Mercedes W196) et Eugenio Castelotti (Lancia-Ferrari D50).
Soixante-deux ans plus tard, Rosberg et Schumacher vont-ils à nouveau faire briller les Flèches d’argent ?
