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C’était une année faste, avec pas moins de 39 monoplaces candidates aux Grands Prix ce qui engendrait des séances de pré-qualifications dès 8h du matin le vendredi : treize concurrents restaient sur le carreau. Mais cette affluence de petites écuries avait le mérite de donner leur chance à une génération de jeunes pilotes plus ou moins prometteurs… Flashback.

Parmi les espoirs français cette année-là, Olivier Grouillard avait obtenu un volant chez Ligier et Pierre-Henri Raphanel débutait dans l’équipe italienne Coloni. Le Grand Prix de France, couru comme il se doit au Castellet, allait voir trois autres gaillards rejoindre le contingent tricolore (qui comportait aussi le Professeur Alain Prost sur McLaren, le vétéran René Arnoux avec Ligier et le persévérant Philippe Alliot chez Larrousse) : Jean Alesi, Bertrand Gachot et Eric Bernard s’étaient connus au circuit Paul-Ricard, lors de leur formation à l’Ecole Winfield, où seul le troisième nommé fut lauréat du Volant Elf. Après avoir fait preuve d’un sacré potentiel dans les formules de promotion, puis en F3 et en F3000, les trois Bleus allaient prendre leur premier départ en Grand Prix le même jour, à domicile.

Jean Alesi et Eric Bernard, deux des quatre pilotes débutants lors de ce Grand Prix de France 1989.

Leader du championnat de Formule 3000 pour Jordan, Alesi avait été appelé à la rescousse chez Tyrrell grâce à Camel car le vieillissant Alboreto avait été poussé vers la sortie. Gachot tentait crânement de se qualifier depuis le début de la saison pour le nouveau venu team Onyx, et c’est au Ricard qu’il est enfin parvenu à se hisser sur la grille avec un joli onzième chrono à la clé, devant son expérimenté équipier Johansson. Bernard, recruté par Larrousse à la place de Dalmas (souffrant), se qualifia en quinzième position pour partager la huitième ligne de la grille avec son ami Alesi. Un quatrième rookie découvrait la F1 à cette occasion, l’Irlandais Martin Donnelly sur Arrows, quatorzième aux essais.

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