Ses mauvais débuts de saison depuis son arrivée chez Ferrari l’avaient fortement pénalisé dans la quête d’un troisième titre. Alors qu’il avait conquis ses deux premières couronnes mondiales grâce à des entames réussies, jamais l’Allemand n’avait pu réitérer cette performance au sein de la Scuderia.

Bien décidé à ce que de tels scénarios ne se répètent plus, Michael Schumacher amorce de la meilleure des façons son exercice 2000. Trois victoires en autant de courses : le bilan est parfait et les déboires de son rival Mika Häkkinen lui permettent d’assoir sa domination sur le championnat. Et si le double Champion du monde en titre se rassure en devançant par deux fois l’ogre allemand en Angleterre et en Espagne, Schumi dispose toujours de 14 longueurs de plus que le pilote McLaren en arrivant au Nürburgring.

Dans un autre monde

Placé en deuxième position sur la grille derrière David Coulthard, le Baron rouge ne peut rien devant le départ fulgurant d’Häkkinen qui prend les reines de la course au premier virage. Blotti dans la boite de vitesses de son adversaire, l’Allemand presse le Finlandais et se rapproche sensiblement au fil des tours. Comme souvent dans la région de l’Eiffel la pluie, meilleure allié du pilote Ferrari, s’invite sur le tracé germanique et redistribue les cartes.

Plus à l’aise que son adversaire dans des conditions d’adhérence et de visibilité précaires, Schumacher dépasse Häkkinen au 10ème tour dans la dernière chicane du circuit. Le virtuose de la Scuderia s’échappe et plus personne ne le reverra. Seul pilote à être resté dans le même tour que le leader, Häkkinen demeurera longtemps à porté de tir du Kaiser sans toutefois réussir à s’en approcher réellement. Au terme d’un véritable festival, Schumacher remporte la 39ème victoire de sa carrière et porte à 18 points son avance en tête du championnat du monde.

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