S’il avait vécu un été florissant avec trois victoires successives au Canada, en France et en Grande-Bretagne, Michael Schumacher connaît deux Grands Prix timorés en Autriche et en Allemagne, glanant six petits points contre 20 à son rival Mika Häkkinen. Distancé à 16 longueurs du pilote McLaren, l’Allemand est désormais au pied du mur : sans une victoire à Budapest, la quête d’une troisième couronne mondiale pourrait définitivement s’envoler sur les rives du Danube.

Malheureusement, l’hégémonie des Flèches d’argent perdure sur le Hungaroring et le pilote Ferrari concède près de quatre dixièmes au Finlandais dans l’exercice des qualifications. Le départ du Kaiser est bon, mais la protection du lieutenant Coulthard empêche le Baron rouge de tenter la moindre manœuvre. Bien qu’au contact de l’Écossais, Schumi ne réussira jamais à trouver l’ouverture sur une piste où dépasser relève de l’exploit.

Le coup de génie de Brawn

C’est alors que Ross Brawn, directeur technique de la Scuderia, entre en action. En l’espace de quelques secondes, le stratège des rouges modifie la stratégie du double Champion du monde. Schumacher n’effectuera plus deux arrêts, mais trois. Et pour que la stratégie fonctionne, l’Allemand doit réaliser de véritables tours de qualifications. Le pilote Ferrari s’exécute et enregistre des chronos canons au volant d’une F300 devenue plus fringante avec moins d’essence.

L’obstacle Coulthard rapidement éliminé, Schumacher fond sur Häkkinen et profite des problèmes de tenue de route du Finlandais pour lui ravir le leadership. Et tandis que son rival sombre au classement, Schumi se forge une avance conséquente qui lui permet de ressortir sereinement en tête devant l’autre McLaren. Phénoménal vainqueur du combat stratégique, Schumacher enlève la 32ème victoire de sa carrière et revient à sept points d’Häkkinen au classement des pilotes.

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