Théâtre de la 14ème manche de la saison, le Grand Prix d’Italie peut sacrer un nouveau Champion du monde. S’il inscrit sept points de plus que son équipier Jacques Villeneuve, Damon Hill sera couronné 28 ans après le dernier titre conquis par son père Graham.

Son rival de toujours ne peut, lui, plus rien espérer depuis longtemps. Au volant d’une Ferrari rétive et passablement en retrait, Michael Schumacher n’a pu que s’adjuger les miettes laissées par les deux pilotes Williams. Pourtant, sa science de la course et le brio des stratèges de la Scuderia lui ont permis de damer le pion à l’écurie de Sir Franck, il y a deux semaines en Belgique. Et devant des milliers de tifosi entièrement acquis à sa cause, le Baron Rouge entend bien renouveler sa performance. Malheureusement, le double Champion du monde se manque totalement à l’extinction des feux et concède trois places dans les premiers hectomètres.

Stratégie payante

Victime, tout comme David Coulthard et Villeneuve, des aberrantes barrières pneumatiques installées sur les chicanes du tracé italien, Hill renonce après cinq tours et voit son sacre repoussé. Amputé de tous ses prétendants principaux, le Grand Prix se résume alors à une empoignade Alesi-Schumacher. Et si l’Allemand réussit à ramarrer le pilote Benetton, jamais il ne pourra porter une attaque sur l’Avignonnais.

Comme à Spa-Francorchamps, c’est dans les stands que Schumi va prendre le meilleur sur son adversaire. En forçant la cadence au moment de l’arrêt du Français, le champion en titre se forge une avance suffisante pour repartir en tête. Et ce ne sont pas ces maudits pneumatiques, tutoyés d’un peu trop près, qui empêcheront Schumacher de quérir sa première victoire à Monza. L’Italie a trouvé sa nouvelle idole.

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