Durant les cinq semaines qui ont séparé le Grand Prix du Luxembourg et celui du Japon, Michael Schumacher et la Scuderia Ferrari n’auront pas chômé. Bien au contraire. Pour s’assurer un troisième titre, l’Allemand a mis toutes les chances de son côté en multipliant les séances d’essais à Fiorano. Au final, le Baron rouge aura cumulé des milliers de kilomètres sur la piste italienne. L’objectif avoué : répéter toutes les scénarios possibles et imaginables.

Pourtant, l’écurie doyenne des Grand Prix n’avait pas prévu une chose : le fait que son pilote vedette puisse caler avant même le départ de cette dernière manche de la saison. Comme en 1994 et en 1997, l’Allemand est le premier à craquer nerveusement. Sa faute le condamne à s’élancer depuis la dernière place sur la grille et ouvre une voie royale à son rival Mika Häkkinen.

Maudits débris

Loin de se démobiliser, le Kaiser prend un envol époustouflant et dépasse six pilotes avant même les esses de Suzuka. La fin de son premier tour sera du même acabit. Le double Champion du monde se débarrasse de quatre adversaires et pointe déjà à la 12ème place. Totalement survolté, le pilote de la Scuderia grimpe jusqu’à la septième position avant de butter, dix tours durant, sur son ancien ennemi Damon Hill.

Une fois débarrassé de l’Anglais rentré au stand, Schumi poursuit sa folle ascension vers la tête de course et se retrouve au troisième rang derrière son équipier Eddie Irvine à la fin de la première valse des ravitaillements. En lutte en queue de peloton, Esteban Tuero vient s’empaler dans la Tyrrell du pauvre Tora Takagi au 31ème tour, laissant au passage de nombreux bouts de carbone sur la piste. Arrivé juste derrière l’accrochage, Schumacher ne peut éviter les débris et crève quelques mètres plus loin. L’incroyable remontée de l’Allemand s’arrête là. Et avec elle, l’espoir de décrocher un troisième titre après deux ans de disette.

Réagir à cet article