Le 17 octobre 1999, la Malaisie accueille pour la première fois de son histoire le grand cirque de la Formule 1. Mélange de longues lignes droites et de courbes moyennes, le circuit de Sepang, dessiné par l’inévitable Hermann Tilke, offre un cadre idéal pour le retour en compétition de Michael Schumacher.

Après plus de trois mois d’absence, à la suite de l’accident de Silverstone qui le laissa avec une jambe brisée (remplacé par Mika Salo), le pilote Ferrari a la lourde tâche de venir en aide à son équipier Eddie Irvine en ballotage défavorable dans la course au titre. Avait-il vraiment envie de voir son équipier couronné, vingt ans après Jody Scheckter ? Pas sûr… Le président di Montezemolo avait dû insister lourdement pour que Schumi revienne aux affaires avant la fin de la saison.

Sur un tracé que personne ne connaît, l’Allemand ne tarde pas à se mettre en évidence. Revenu à son meilleur niveau, le Kaiser réalise un chrono surréaliste en qualifications. Le Baron rouge devance son équipier Irvine de neuf dixièmes. Les deux McLaren de David Coulthard et Mika Häkkinen sont, elles, reléguées à plus d’une seconde de la Ferrari n°3. Un véritable camouflet pour les Flèches d’argent.

Revenu à son meilleur niveau, le Kaiser réalise un chrono surréaliste en qualification : le Baron rouge devance son équipier Eddie Irvine de neuf dixièmes.

Crédité d’un envol parfait depuis sa position de pointe, le double Champion du monde va s’effacer au profit de son équipier irlandais dès le quatrième tour de course. Placé dans un rôle de lieutenant inhabituel pour lui, Schumi doit s’incliner devant la manœuvre autoritaire de Coulthard dans la boucle suivante. Chargé de bouchonner Häkkinen, l’ogre de Kerpen exécute parfaitement sa mission même si Irvine tarde à s’assurer une avance conséquente.

Parti sur une stratégie à un seul arrêt, contrairement à Irvine et Häkkinen, Schumacher récupère la tête après le deuxième ravitaillement de l’Irlandais au 41ème tour. Mais l’Allemand est bon prince et laisse, comme convenu, repasser Irvine à quatre tours du but. Vainqueur moral de ce Grand Prix de Malaisie, le Baron rouge a prouvé qu’il n’avait rien perdu de son immense talent.

Michael Schumacher laissa la victoire à son équipier Eddie Irvine, mais le vainqueur moral, c’était lui…

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