Premier vainqueur de la saison en Australie, Michael Schumacher débarque en Malaisie sûr de sa force, lui qui reste sur cinq succès consécutifs au volant de sa Ferrari. Le poids de décrocher un troisième titre envolé, l’Allemand affiche une sérénité et une confiance inébranlable en ce début de saison 2001.

Qualifié en pole position au côté de son équipier Rubens Barrichello, le Baron rouge s’élance parfaitement et mène la course devant la Ferrari n°2 du Brésilien. Mais le ciel malais est menaçant et ne tarde pas à lâcher ses premières vannes. Surpris par un mélange d’eau et d’huile délaissé par la BAR d’Olivier Panis, le Kaiser part à la faute au troisième tour, imité dans la foulé par Rubinho. C’est alors qu’un véritable déluge s’abat sur le circuit de Sepang obligeant la direction de course à sortir la voiture de sécurité.

Une remontée de folie

Le triple Champion du monde se jette immédiatement dans la voie des stands, mais perd un temps fou derrière Barrichello victime d’un arrêt au stand cauchemardesque (72 secondes passées à son emplacement). Et si les conditions sont dantesques, Ferrari opte pour des pneus intermédiaires là où l’ensemble du plateau a choisi les gommes pluies.

Ressorti en 11ème position, Schumi rattrape son retard à un rythme effréné et enchaîne les dépassements. Tournant quatre secondes plus vite que le leader David Coulthard, le pilote de la Scuderia ramarre l’Écossais au 15ème tour et lui fait l’intérieur au premier virage. L’ogre de Kerpen vole et ne sera plus rejoint. Modèle de maîtrise et de talent, la 46ème victoire de Schumacher permet à l’Allemand d’asseoir sa mainmise sur cette entame de saison 2001. Elle offre surtout au pilote numéro un de Ferrari un avantage psychologique indéniable sur une concurrence d’or et déjà dépassée.

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