Motor Racing – FIA World Endurance Championship – WEC – Rookie Test – Sakhir, Bahrain

F. Alonso et A. Wurz © XPB Images

UN CONTEXTE FAVORABLE

L’Espagnol, qui a souvent été au mauvais endroit au mauvais moment en Formule 1, se trouve dans des conditions a priori propices pour ses débuts en endurance.

Après le retrait d’Audi et de Porsche, Toyota sera la seule formation de la catégorie LMP1 en mode hybride, techniquement plus favorable. L’opposition qu’elle rencontrera de la part des équipes LMP1 privées non hybrides (Ginetta, Rebellion-Oreca BR Engineering-Dallara et ByKolles) ne devrait pas constituer une menace sérieuse… même si rien n’est jamais garanti au Mans.

En outre, Alonso prépare son nouveau défi avec méthode, presque humilité. Plutôt que d’être parachuté à Spa puis au Mans (comme le fut Hülkenberg), il participera à l’intégralité du championnat WEC, à l’exception des manches se déroulant en même temps qu’un Grand Prix. Avec le Suisse Sébastien Buemi et le Japonais Kazuki Nakajima, il bénéficie de coéquipiers expérimentés, qui faillirent s’imposer dans la Sarthe il y a deux ans (le Japonais, alors en tête, échoua à six minutes de l’arrivée à cause d’une panne du moteur).

Buemi et Alonso se sont côtoyés en Grand Prix… © WRi2

Alonso n’est donc pas une pièce rapportée, mais un membre de l’écurie à part entière. Il a ainsi participé cette semaine à trois journées d’essais préparatoires au volant de la TS050 Hybrid 2018 sur le circuit d’Aragón en Espagne. Une bonne entente collective est essentielle en endurance. De ce point de vue, l’expérience des 24 Heures de Daytona s’est révélée positive, comme en témoigne Richard Dean, le copropriétaire avec Zak Brown de l’équipe United Autosports :

“Fernando n’aurait pas pu être plus accommodant et enthousiaste, en particulier en ce qui concerne sa collaboration avec ses coéquipiers, très jeunes. Je m’attendais à un ‘C’est quoi, ce bordel ?’ quand les choses ont mal tourné pour nous, mais il n’est jamais arrivé.”

Au volant de la Ligier-Gibson JSP217 qu’il partageait avec Lando Norris et Phil Hanson, le matador a montré qu’il excellait dans la gestion du trafic, l’une des qualités particulières que doit posséder un bon pilote d’endurance. Dans cet exercice délicat (dépasser en perdant le moins de temps possible), où ont brillé notamment Allan McNish et Tom Kristensen, le célèbre débutant n’a pas démérité :

“En évoluant dans le trafic, Fernando était à l’attaque, sans réserve et sans faire de prisonniers, explique Dean. Depuis les stands, on pouvait voir en caméra embarquée qu’il préparait sa manœuvre deux ou trois virages avant. Et il n’a touché personne.”

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