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L’ÉPINEUSE QUESTION DU FREINAGE

Malgré sa jeunesse, l’écurie tire la quintessence du matériel qui lui est fourni, grâce au travail et à la perspicacité de ses ingénieurs. Une belle réussite compte tenu du fait que le diable se cache dans les détails de ces machines ultra sophistiquées. Cependant, le freinage reste un domaine où Haas continue à peiner. Si Kevin Magnussen parvient à contourner le problème, Romain Grosjean a plus de mal, son style de pilotage exigeant un fonctionnement parfait et peut-être plus spécifique des disques (le Français a reconnu devoir progresser de son côté aussi). Le matériel est pourtant identique à celui de la Ferrari… dont les pilotes ne se plaignent pas :

“Le freinage figure très haut sur la liste des éléments qui affectent le bien-être psychologique d’un pilote, précise Taylor. Il est donc capital de faire en sorte que les freins fonctionnent comme ils l’entendent… sauf que le délai de fabrication pour un disque en carbone est de 24 semaines. La marge de manœuvre de l’équipe est donc limitée dans ce domaine.

“Il faut aussi spécifier que les freins ne sont pas exactement les mêmes que sur la Ferrari : le processus qui mène à leur installation sur la voiture est différent. Certains composants sont totalement identiques, mais leur compréhension, la capacité à les régler et les connaissances de base ne sont pas les mêmes entre les deux équipes.”

Malgré ces ennuis de freins, Haas a inscrit autant de points en onze courses que durant toute la saison passée. Si l’expérience croissante de l’équipe et le remplacement d’Esteban Gutiérrez par Kevin Magnussen n’y sont pas étrangers, ce résultat prouve que le modèle Haas fonctionne et que les pièces de ce complexe puzzle – dont certains moquaient la complexité – s’imbriquent presque parfaitement. À l’Ouest, il y a du nouveau !

© XPB Images

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