Motor Racing – Formula One World Championship – Canadian Grand Prix – Preparation Day – Montreal, Canada

La descente aux enfers de McLaren en Formule 1 s’est poursuivie comme une longue spirale négative ces dernières années, malgré quelques décisions radicales et une révolution de palais qui n’ont pas produit les effets désirés. La mise à pied d’Eric Boullier s’inscrit dans ce contexte mouvementé en le désignant comme le coupable idéal : un peu facile…

On s’en doutait un peu, sans vraiment y croire, mais Eric Boullier faisait figure de fusible tout désigné en cas de crise prolongée au sein du management de McLaren Racing. Il a finalement sauté ce matin après avoir épuisé tous ses jokers : depuis quatre ans, le manager français incarne le leadership d’une écurie qui n’est plus que l’ombre d’elle-même, incapable de se réinventer ou – pire – de se remettre en question. Boullier est-il pour autant coupable de tous les maux ? Evidemment non, mais il doit assumer ses responsabilités : sans résultat probant, son autorité était sapée depuis un certain temps déjà.

Quel rôle a-t-il joué dans le divorce avec Honda ? Ce que nous savons, c’est qu’il était autant frustré (exaspéré même) que Fernando Alonso par le manque de réactivité du constructeur japonais dont la lenteur des progrès ne présageait rien de bon. La négociation tripartite avec Renault et Red Bull (pour transférer le « boulet » Honda vers la Scuderia Toro Rosso) a sans doute laissé des traces et procuré de faux espoirs du côté de Woking.

La douloureuse séparation avec Honda fin 2017 a sans nul doute laissé des traces…

La culture élitiste chère à Ron Dennis y est toujours bien présente, avec une arrogance qui n’a plus lieu d’être : confrontée à la réalité (une écrasante supériorité de la Red Bull RB14 en comparaison de la MCL33 propulsée par le même moteur), la direction de McLaren a été contrainte de balayer devant sa porte…

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