Sebastian Vettel occupe la tête du championnat depuis la première course disputée en Australie il y a trois mois et demi. Au volant de la SF70H, il a remporté autant de victoires que son rival Lewis Hamilton. Mais pourra-t-il continuer sur sa lancée dans la deuxième moitié de la saison, sachant qu’il a déjà utilisé les quatre exemplaires du turbo autorisés par le règlement ?

UNE ÉPÉE DE DAMOCLÈS

Avec quatorze points d’avance sur son dauphin au classement provisoire du Championnat du monde, Sebastian Vettel devrait entamer la deuxième moitié de la saison avec confiance. N’est-il pas est le premier pilote non Mercedes à briser l’hégémonie des Flèches d’argent depuis l’introduction des V6 hybrides il y a trois ans ? Sauf que pilote de la Scuderia a une épine dans le pied : la médiocre fiabilité du bloc 062 qui propulse sa SF70H. Plusieurs pannes survenues lors des premières épreuves ont réduit son quota de moteurs à un niveau pour le moins préoccupant.

On le sait, le règlement subdivise chaque “power unit” en six éléments : le moteur V6 thermique, le turbocompresseur, le MGU-K, le MGU-H, la batterie et le boîtier de contrôle électronique. Chaque pilote dispose de quatre groupes propulseurs pour disputer la saison, longue de vingt Grands Prix, soit quatre exemplaires pour chacun des six composants.

Or, après onze courses seulement, Vettel – comme son équipier – a déjà monté les quatre turbocompresseurs autorisés pour l’ensemble de la saison, comme on le voit dans le tableau ci-dessous :

Pilote V6
Turbo MGU-H MGU-K Batterie Électronique
L. Hamilton 3 3 3 3 2 2
V. Bottas 3 3 3 3 2 2
D. Ricciardo 4 4 5 3 2 2
M. Verstap. 3 3 4 2 2 2
S. Vettel
3 4 3 3 3 3
K. Räikkönen 3 4 3 3 3 3
S. Pérez 3 3 3 2 2 2
E. Ocon 3 3 3 2 2 2
F. Massa 3 3 3 2 2 2
L. Stroll 3 3 3 2 1 2
F. Alonso 6 8 8 6 5 4
S. Vandoorne 4 7 7 4 5 5
D. Kvyat 4 4 4 2 3 3
C. Sainz 3 3 4 3 2 3
R. Grosjean 3 4 3 3 2 2
K. Magnus. 3 4 3 3 2 2
N. Hülkenb. 3 3 4 3 3 3
J. Palmer 3 4 4 2 3 3
M. Ericsson 3 3 3 3 3 3
P. Wehrlein 3 4 4 3 2 3

QUELLE SOLUTION ?

L’Allemand devra donc disputer les neuf prochaines manches avec ce matériel usagé s’il veut éviter de recourir à des pièces supplémentaires, synonymes de pénalités. Pour rappel, l’introduction d’une cinquième pièce entraîne dix places de recul sur la grille de départ, la sanction tombant à une rétrogradation de cinq places à partir du sixième exemplaire. Si Romain Grosjean et Kevin Magnussen (les seuls avec les pilotes d’usine à utiliser aussi le V6 2017), sont dans la même situation, eux ne jouent pas la couronne mondiale.

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