Motor Racing – Formula One World Championship – Abu Dhabi Grand Prix – Race Day – Abu Dhabi, UAE

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2 – QUELLE SERA LA MEILLEURE ÉCURIE MOTORISÉE PAR RENAULT ?

Cette année, Renault propulsera trois écuries de premier plan : sa formation propre, son partenaire historique Red Bull et le nouveau venu McLaren. Si le V6 français n’a guère brillé par sa robustesse en 2017 (surtout au niveau du MGU-H), il faut rappeler que Viry étrennait alors un concept complètement nouveau, riche d’un fort potentiel, qui devrait arriver à maturité cette saison.

En toute logique, c’est Milton Keynes qui devrait rester la meilleure écurie du clan Renault. Depuis 2014, Red Bull remporté huit Grands Prix avec un V6 frappé du losange – presque toujours en profitant d’un faux pas de Mercedes, il est vrai. Mais l’écurie de Christian Horner a fait preuve d’opportunisme, en saisissant chaque occasion et en se montrant diablement efficace dans les autres paramètres de la performance (stratégie, arrêts au stand, exploitation des gommes, etc.). Même si ses relations sont parfois tendues avec Viry, l’écurie connaît parfaitement le mode d’emploi des blocs hybrides Renault et les méthodes de son fournisseur depuis 2007.

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McLAREN DOS AU MUR

Ce qui n’est pas le cas de McLaren, qui a tout à apprendre, en peu de temps. Le divorce tardif avec Honda a en effet obligé les designers de Woking à adapter le châssis MCL33 à un bloc dont l’architecture et les exigences en refroidissement sont assez différentes de celles du V6 japonais.

Si McLaren progressera logiquement dans la hiérarchie, elle devra prouver que son châssis est aussi bon qu’elle l’affirme depuis trois ans. Les hommes d’Éric Boullier possèdent des données pour étayer leurs affirmations et savent de quoi ils parlent. L’épreuve de la piste les mettra cependant face à un défi certes moins démesuré que celui auquel ils ont fait face avec Honda, mais qui exposera davantage leurs éventuelles faiblesses. Conclu jusque 2020, le partenariat avec Renault devra porter ses fruits sans tarder. Les caisses et l’avenir de l’écurie reposent totalement sur la capacité du motoriste français à lui fournir un V6 hybride fiable. L’an dernier, sur un budget annuel de 186 millions d’euros, l’apport de Honda s’élevait à quelque 67 millions de dollars…

Bien qu’elle ait accompli des progrès considérables l’an dernier, l’écurie d’usine devrait se retrouver derrière Red Bull et McLaren, car elle est encore en phase de construction. Ses infrastructures ne sont pas encore au niveau de ses concurrents, et les recrutements ne sont pas simples, malgré l’embauche de Marcin Budkowski. Les paquebots que sont devenus les écuries avec leurs 500 employés mettent un certain temps à prendre leur vitesse de croisière.

Quoi qu’il en soit, les comparaisons entre les trois châssis permises par cette triple fourniture ne manqueront pas d’intérêt, sur la piste et en dehors.

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