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5 – SUR QUELS ATOUTS PEUT COMPTER LE GRAND PRIX DE FRANCE ?

Il y a une poignée de semaines, Lewis Hamilton a affirmé qu’il aurait préféré voir le Grand Prix de France se dérouler ailleurs qu’au Paul-Ricard, sur des circuits comme Magny-Cours ou Le Mans.

La déclaration, qui a au moins le mérite de la franchise, s’apparente à un procès d’intention. Comment juger un événement alors qu’il n’a pas encore eu lieu et que le tracé varois subit actuellement d’importants travaux de rénovation ?

“Nous avons modifié certains virages afin de créer davantage d’opportunités de dépassement, a déclaré le directeur du site Stéphane Clair à Nice-Matin. D’où notre idée de créer des virages à multi-trajectoires, permettant à deux voitures de passer sur deux trajectoires différentes. Résultat : les deux virages (du Camp et du Pont), qui se passaient à 50 km/h à la corde, ont été modifiés pour multiplier la vitesse par deux, et même par 2,5 en sortie. Donc notre circuit, déjà réputé spectaculaire, le sera plus encore.” 

La question des dépassements n’est pas anecdotique, comme l’a montré a contrario l’interminable procession du Grand Prix d’Abou Dhabi en novembre dernier. Il ne suffit pas d’avoir des infrastructures modernes, un décor à couper le souffle et une architecture futuriste pour produire une bonne course de Formule 1. Un passé prestigieux, une piste réclamant des tripes sont certes des adjuvants précieux, mais qui ne supplanteront pas un tracé capable de stimuler la manœuvre fondatrice du sport automobile : le dépassement. Les dirigeant du Castellet l’ont bien compris et ont entamé les travaux nécessaires.

Outre le spectacle en piste, les infrastructures sont un autre ingrédient du succès. À cet effet, le circuit accueillera un centre de presse flambant neuf et un paddock rénové, alors que de nouvelles portes d’accès pour les spectateurs et des passerelles piétonnes seront construites.

Reste à espérer une compétition serrée, avec quelques surprises sur la piste. Comme lors de la dernière édition du Grand Prix de France disputée au Castellet en 1990, lorsque la March d’Ivan Capelli faillit ravir la victoire à la Ferrari d’Alain Prost.

Enfin, ce retour sur la carte des Grands Prix mettra en lumière la dimension tricolore de la F1: ses pilotes (Grosjean, Ocon, Gasly), son écurie (qui motorise aussi deux autres formations) et ses centaines d’ingénieurs, appréciés dans tout le paddock.

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