La foule des grands jours se pressait dans l’arène du circuit de Catalunya.

Increíble Domingo. L’Espagne nous avait habitués à des ferias soporifiques. Que corrida ! Si la vedette du jour, en finale, est un aficionado français, nous y reviendrons, le duel des deux ténors fut haletant pendant 1h30.

Profitant d’un train arrière plus ferme, Vettel pris le taureau par les cornes en prenant un départ canon à « deux doigts » de la Mercedes. Mais le premier virage ouvrira la boucherie bovine. Bottas désireux d’un sandwich finlandais avec une tranche de Gouda, éjecta définitivement d’une cornada deux ténors d’emblée. Massa voulant éviter la salade d’accompagnement, au virage suivant, s’en retrouva un peu crevé, ruinant au passage le beau samedi du régional de l’étape (comme dirait qui vous savez).

Comme on s’y attendait, la suite releva plus d’une guerre de stratégies. Avec quand même quelques beaux mano-a-mano entre les deux matadors vedettes. En commençant par une sortie épique du torril du leader qui réussit néanmoins à garder la tête virtuelle. Le Finlandais, sur le bovidé germain, lui réduit ensuite son avantage à la taille d’un vulgaire hamburger.

En finale, Hamilton s’est fait son pundonor à porter l’estocade sur le cheval un peu moins cabré que prévu. Match nul 2 -2. Essoufflé par l’effort comme jamais, il enregistra néanmoins son douzième coup du chapeau (Pole – Victoire – Record du tour) une unité devant Jim Clark, 10 derrière Schumi. L’effet magique de son Churchill sur pattes dans le corral ?

Ocon démontrant, une fois de plus, une performance étonnante. Un « petit » Français modeste, qualité rare, avec un grand avenir, indubitablement.

Que dire des autres toreros ? Le blaireau à miel complète chanceusement le podium… mais à 1’15 » ! On n’avait plus vu ça depuis longtemps. Le sorcier de Milton Keynes a encore du boulot. Les pilotes Barbie confortent leur position de quatrième équipe. Perez espérant, secrètement, passer les taureaux rouges. Il a quand même acquis une solide maturité par rapport à ses débuts. Ocon démontrant, une fois de plus, une performance étonnante. Un « petit » Français modeste, qualité rare, avec un grand avenir, indubitablement.

Les torillos rosso marquent de beaux points. A noter également, le premier passage sous le drapeau à damier cette saison pour l’Asturien, malgré un moteur « indygent ». Les novilleros n’ont pas profité de la feria. Stroll fut une fois de plus transparent. Tout comme Palmer. Vandoorne, en panne de rétros, ruina sa course d’arrière-garde. Les areneros lui infligeant un aviso de 3 places pour la corrida suivante. Il a, au moins, pu vivre son premier dépassement de 2017.

Et le sociétaire du cheval cabré garde, finalement, 6 points d’avance à l’escalafón sur le grenadier anglo-allemand. La suite de la saison n’en sera que plus caliente. Et puis, que dire de la vedette des revistros (journalistes ) Le petit Thomas, qui est passé de l’enfer au paradis. Nous avons vu Iceman se dégeler pour ce bambin. Chose impensable sous le joug du vieux Manitou. La F1 change de cap en liberté, avec un bonheur rafraîchissant.

Rendez-vous à la roulette monégasque où la plupart des régionaux rouleront sans leur principal voisin de palier, parti chez les cow-boys. Mais ils hériteront d’un bouton de plus…

King Lewis a la rencontre du public : pas de doute, les mentalités changent…

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