Au moment où la Formule 1 se produit pour la dix-neuvième et dernière fois à Sepang, PVV revient sur les raisons qui ont conduit les autorités malaises à promouvoir leur pays via le Grand Prix. Après avoir longtemps mis les petits plats dans les grands, cette épreuve exemplaire à plus d’un titre tire sa révérence. Analyse d’un phénomène qui pourrait être inquiétant si la Formule 1 n’avait pas retrouvé des couleurs avec Liberty Media.

Je me souviens de mon premier voyage en Malaisie, lors du Grand Prix inaugural organisé en 1999 : les bâtiments de l’aéroport semblaient gigantesques, complètement disproportionnés par rapport à la demande. Mégalos, les Malais ? Plutôt visionnaires : le trafic aérien a augmenté de façon exponentielle en Asie et KLIA (Kuala Lumpur International Airport) fait désormais le plein.

On ne peut en dire autant du SIC (Sepang International Circuit), même si les spectaculaires tribunes y sont généralement bien garnies. Là aussi, en pénétrant dans le paddock, on se souvient du choc de la découverte à la fin du siècle dernier de ces infrastructures immenses, des garages climatisés, de la chaleur moite et de l’humidité à la limite du supportable. Sepang était le premier circuit de l’ère Tilke, même si c’est le Français Philippe Gurdjian qui avait présidé à la finition des travaux pharaoniques dans cette plaine marécageuse proche de l’aéroport, à environ 60 km de la capitale Kuala Lumpur. Un tracé plutôt réussi, fait d’enchaînements de grandes courbes et de freinages violents, sélectif et exigeant à souhait.

La Malaisie fut l’un des premiers pays émergents à avoir relevé le défi de la Formule 1, grâce à ses ressources en énergie, mais le choc culturel avait été rude. Pendant les travaux, il avait fallu instaurer une trêve à l’heure de la prière dans ce pays musulman. Un public bon enfant avait découvert le Grand Prix et, par la suite, une foule assez cosmopolite (avec des expatriés et des visiteurs venus de Singapour) assurait un certain succès populaire à l’événement. Très accueillants, les Malais se coupaient en quatre pour faire découvrir la nature luxuriante de leur beau pays aux étrangers. Des îles enchanteresses avec des plages paradisiaques sont situées à moins d’une heure d’avion du circuit et constituent une étape bienvenue pour les globe-trotters du grand cirque.

Les petits bars de Kuala Lumpur manqueront à la « dream team » de f1i.auto-moto.com et XPB Images.

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