En huitième position sur la grille de départ, dixième sous le drapeau à damier, le pilote Red Bull n’a jamais été à l’aise le week-end dernier à Suzuka au volant d’une monoplace rétive. Pour F1i, il revient sur son premier meeting en Super Formula.

J’ai retrouvé le sélectif circuit de Suzuka avec plaisir après l’avoir déjà visité lors des essais collectifs en janvier. L’équipe a souhaité tester des réglages sur la voiture lors des essais libres et cela n’a pas fonctionné. La voiture n’avait aucune adhérence et de gros problèmes d’amortisseurs. Samedi, nous sommes repassés au dernier moment à nos réglages de l’hiver pour les qualifications et dans ces conditions difficiles je suis satisfait d’avoir atteint la Q3. Il y avait encore des choses à revoir sur l’auto, mais cela allait déjà mieux. Sans le trafic et un écart dans le secteur 3, je pense que nous valions le top 5. Mais le dimanche matin, lors du warm-up, une fois la monoplace passée en configuration course avec le carburant à bord, j’ai malheureusement retrouvé les mêmes problèmes. La voiture était difficile, sans grip, et m’offrait un mauvais feeling.

J’ai donc fait la course que j’ai pu. Un bon départ puisque je gagne d’entrée deux places à l’extérieur pour évoluer en sixième position. Là, nous commettons une erreur stratégique avec un arrêt au stand trop tardif par rapport à la concurrence et nous perdons plusieurs places. Au volant, j’ai composé avec des freins qui ne montaient pas en température à l’avant, un frein arrière gauche en surchauffe, des problèmes avec la boîte de vitesses pour rétrograder en quatrième et en troisième, et toujours ces problèmes de suspension. L’équilibre de l’auto était si curieux que j’ai même cru un moment avoir crevé. Au bout du compte, je suis satisfait d’avoir bouclé la course, l’une des plus difficiles de ma carrière, et j’espère que nous serons en mesure de faire mieux la prochaine fois.

Après nos résultats des tests officiels, je ne m’attendais pas à rencontrer de telles difficultés. Nos problèmes sont criants sur les datas lorsque l’on compare nos données avec mon équipier, il faut comprendre pourquoi.

Je suis très déçu de notre week-end de course. J’ai fait ce que j’ai pu avec le potentiel qui était le nôtre ce week-end mais cette entrée en matière a été très compliquée. Après nos bons résultats des tests officiels, je ne m’attendais pas à rencontrer de telles difficultés. Nos problèmes sont criants sur les datas lorsque l’on compare nos données avec mon équipier, il faut comprendre pourquoi. Nous avons un mois devant nous, avec l’équipe, pour analyser notre week-end et retrouver la voiture qui était capable de bonnes performances cet hiver. Réglages, fiabilité, processus d’exploitation, stratégie : nous avons du travail devant nous.

Je serai du prochain déplacement de Red Bull Racing au Grand Prix de Russie, avant de préparer le Grand Prix d’Espagne sur simulateur à Milton Keynes. Le fait d’avoir piloté la nouvelle RB13 lors des récents essais privés à Sakhir va me permettre de valider sur le simulateur les sensations ressenties en piste. A bientôt pour vous raconter de nouvelles aventures, j’espère plus joyeuses !

Pierre Gasly a récemment découvert le pilotage de la RB13 lors des essais privés de Sakhir.