Ceux qui imaginaient que la Formule 1 avait perdu de sa superbe ont dû se rendre à l’évidence : le Grand Prix d’Espagne a été magique, avec tous les ingrédients d’un spectacle haut en couleurs et en intensité dramatique. Et coup de chapeau à un formidable vainqueur, le jeune Max Verstappen, qui fait souffler un vent nouveau dans le paddock !
Même pour nous, anonymes compétiteurs de la seconde moitié du peloton, l’exercice reste fascinant : concentration, répétition des mêmes gestes, entretien du mental pour conserver un certain enthousiasme. Il faut être au sommet de sa forme pour exploiter une monoplace de F1 sur le circuit de Catalunya, réputé pour ses grandes courbes où l’on prend le plein de « G ».
Sur cette piste qui fait la part belle aux forts appuis, il s’agit de prendre confiance dans l’auto pour pouvoir attaquer sans appréhension.
Avec la dernière évolution du moteur Ferrari pour propulser nos Sauber C35, on espérait pouvoir sortir notre épingle du lot même si le développement aérodynamique n’est pas aussi rapide qu’escompté pour les raisons que l’on sait. Sur cette piste qui fait la part belle aux forts appuis, il s’agit de prendre confiance dans l’auto pour pouvoir attaquer sans appréhension.
La voiture étant plus constante en configuration de course, nous avons quelque peu sacrifié les qualifications. Après un bon départ, j’étais dans le paquet avec les Renault, les McLaren et les Haas. A ce moment, j’étais plutôt optimiste mais je dois reconnaître que notre stratégie (partir en tendres, puis deux relais en médiums) n’a pas été la meilleure sur les longs runs, ce qui m’a empêché de me rapprocher des points.
Le combat rapproché reste l’essence même de la magie de la course.
C’est un peu dur de se battre en étant moins armé que l’an passé, mais il faut garder le moral. Toute l’équipe Sauber travaille dur pour nous maintenir à un niveau décent et il faut espérer voir la lumière à la sortie du tunnel. Le tunnel de Monaco, par exemple, qui peut procurer de bonnes surprises car les incidents de course sont nombreux en Principauté. A nous de tenter d’en profiter…
A bientôt,
Felipe
