Entre deux Grands Prix, Felipe Nasr nous confie ses états d’âme sur la vie d’un pilote de Formule 1 en nous faisant pénétrer dans les coulisses du paddock en exclusivité pour F1i.

Felipe Nasr (BRA) Sauber C35 celebrates his ninth position at the end of the race. 13.11.2016. Formula 1 World Championship, Rd 20, Brazilian Grand Prix, Sao Paulo, Brazil, Race Day. - www.xpbimages.com, EMail: requests@xpbimages.com - copy of publication required for printed pictures. Every used picture is fee-liable. © Copyright: Photo4 / XPB Images

Ma neuvième place décrochée à l’arrivée d’un Grand Prix du Brésil âprement disputé sonne comme une victoire pour notre petite équipe Sauber. Après une si longue traversée du désert, marquer deux points précieux est très révélateur : nous voilà en bonne position pour rester dans le top 10 du championnat constructeurs.

La pluie menaçait dimanche dernier à Interlagos et on savait que ce serait notre chance d’inscrire enfin des points bien mérités à condition de saisir l’opportunité et de ne pas commettre la moindre erreur. Sur ce terrain détrempé, la tension était forte tout au long des trois heures de course et même pendant les longues interruptions au drapeau rouge ou neutralisations par la voiture de sécurité.

Notre nouvelle responsable de la stratégie, Ruth Buscombe, nous a rejoint en cours de saison en provenance de Haas et elle a géré la situation à merveille.

Dans l’auto, on ne se préoccupe pas trop d’arithmétique pour mieux rester concentré sur le pilotage, a fortiori dans des conditions aussi dantesques. Sur le pitwall, en revanche, il est essentiel d’avoir une vue globale de la course et de suivre de près l’évolution de nos concurrents. Notre nouvelle responsable de la stratégie, Ruth Buscombe, nous a rejoint en cours de saison en provenance de Haas et elle a géré la situation à merveille.

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La joie collective de toute l’équipe Sauber faisait plaisir à voir après l’exploit de Felipe à domicile.

Allait-on aller au bout de la distance minimale ou seulement recevoir la moitié des points ? Sur les écrans de télémétrie, les ingénieurs suivaient mon évolution avec anxiété, surtout lorsque je partais en aquaplanning (oups !) tout en concervant le contrôle de ma Sauber parfois dans de longues glissades. J’ai pu attaquer puis défendre en conservant un bon rythme jusqu’à la fin, bien aidé par des pneus pluie identiques pour tous après le dernier drapeau rouge.

J’ai même signé mon meilleur tour en course dans l’avant-dernier tour afin de résister à la McLaren de Fernando Alonso qui remontait à vive allure. Je me suis régalé une fois le drapeau à damier franchi de voir le public brésilien saluer ma performance comme si j’avais gagné, et puis mon équipe enthousiasmée par la perspective d’avoir sauvé notre saison in extremis. Jamais deux points n’avaient eu autant de signification pour nous tous…

Felipe

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