Après avoir alterné les vainqueurs de manière pour le moins inhabituelle (sept lauréats différents lors des sept premiers Grands Prix), la saison poursuit son jeu de chaises musicales avec quatre vainqueurs lors des six manches suivantes. Certes, les pilotes McLaren se sont imposés facilement lors des trois dernières épreuves, mais la tendance à des courses imprévisibles se confirme plutôt.

Car non seulement aucun pilote n’a remporté deux succès d’affilée jusqu’à présent, mais à quatre reprises un accident a ruiné la course du vainqueur du Grand Prix précédent, comme le détaille le tableau ci-dessous (élaboré par nos confrères d’Autosport). Ainsi, le vainqueur surprise de Barcelone, Pastor Maldonado, est sorti de la piste à Monaco une semaine plus tard, avant d’éliminer à Valence le gagnant du Grand Prix précédent (Canada) Lewis Hamilton. Le pilote britannique, décidément peu chanceux, s’est imposé en Hongrie avant d’être mis hors course lors de la manche suivante en Belgique. Enfin, à Monza, c’est une défaillance mécanique qui a frappé le pilote qui s’était imposé à Spa sept jours plus tôt, Jenson Button…

Il n’est pas anodin que Fernando Alonso soit le seul pilote du plateau à avoir été capable d’enchaîner une victoire avec un podium. Après avoir grimpé sur la plus haute marche chez lui à Valence, il est resté sur le podium à Silverstone (deuxième). Cette constance lui vaut d’occuper la première place au classement provisoire, dont la troisième place est occupée par un autre pilote se distinguant par sa régularité : Kimi Räikkönen. Le Finlandais et l’Espagnol, qui n’ont connu aucun abandon mécanique (contrairement à Sebastian Vettel et Jenson Button), sont les deux seuls pilotes à n’avoir manqué les points qu’à une seule occasion (en Belgique pour Alonso, en Chine pour Iceman).

Pour rattraper le matador, Hamilton, Räikkönen et Vettel comptent sur leurs monoplaces et sur la capacité de développement de leur équipe, comme nous l’expliquons dans le dernier numéro de F1iMagazine. Mais cela suffira-t-il pour empêcher un troisième sacre de l’Espagnol à la constance exemplaire ? Pas sûr…

Réagir à cet article