La météo changeante qui a présidé à la première journée d’essais du Grand Prix d’Australie a encore plus brouillé les cartes que d’habitude !

C’est déjà assez délicat pour les observateurs d’analyser les chronos des essais libres en temps normal, puisque chaque équipe roule à sa guise (quel poids, combien de carburant, quel type de pneus, etc), seule la longueur des séquences permettant de deviner le niveau de performance des uns et des autres selon les choix de gommes.

Rien de tout cela à Melbourne aujourd’hui en raison de la pluie qui a humidifié la piste en première séance avant de la détremper complètement au départ de la seconde. Du coup, les teams ont passé les pneus pluie et les gommes intermédiaires, les rookies découvrant le comportement de leur monoplace sur un asphalte glissant. Pas d’incident notoire à signaler, exception faite de la sortie de Massa ce matin (il a freiné sur une bande de peinture, cela ne pardonne pas sur le mouillé) qui a expédié sa Ferrari dans le bac à sable du Turn 3, puis de la belle pirouette de Kobayashi (un 360° de la Sauber devant le mur des stands) heureusement sans conséquence.

Les meilleurs temps de la journée n’ont donc aucune importance, n’en déplaise à Michael Schumacher, même si pointer en haut de la feuille des temps est toujours bon pour le moral. Le Kaiser s’est contenté de préciser qu’il est satisfait de la tenue de route de la Mercedes et que demain est un autre jour. Vettel n’était pas ravi de sa monoplace ce matin, plus satisfait cet après-midi. Chez Ferrari, Alonso a sorti le grand jeu (magnifique contre-braquage à l’entrée de la ligne droite) mais personne n’ose encore se mouiller au petit jeu des pronostics. Les écuries sont dans le brouillard le plus complet étant donné les conditions météos, avec heureusement des prévisions plus favorables pour demain samedi (couvert mais sec) et pour dimanche (ensoleillé et beau). Bref, encore beaucoup de pain sur la planche lors de la dernière séance libre samedi matin durant laquelle il faudra préparer la qualification, une priorité pour bien se placer sur la grille de départ de ce premier Grand Prix. Et tant pis si la plupart des concurrents s’élanceront à l’aveuglette pour la course, sans avoir pu vraiment régler les voitures dans des conditions idéales, puisque tous seront logés à la même enseigne. L’expérience des vieux routiers pourrait payer dans ce contexte particulier, alors pourquoi pas Michael Schumacher aux avant-postes ? Réponse demain et surtout dimanche.

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