Les écarts sont toujours faibles à Mexico et on a vécu une séance de qualification haute en couleur, avec trois candidats à la pole position se tenant dans un mouchoir de poche. Finalement, c’est Sebastian Vettel qui a arraché la pole au prix d’un tour parfait en Q3 en battant d’une courte tête Max Verstappen, les Mercedes étant reléguées en deuxième ligne.

On pensait que si la pole échappait à Lewis Hamilton, ce serait un pilote Red Bull qui y parviendrait, mais c’était compter sans ce diable de Vettel, bien décidé à se battre jusqu’au bout avec les honneurs. Sur ce tracé court et saccadé, avec des longues lignes droites avant les méandres du stadium, mettre le doigt sur les bons réglages n’est pas aisé avec peu d’appui et relativement peu de grip. Voir les trois monoplaces des top teams si proches les unes des autres a quelque chose de rassurant : vivement le sprint vers le premier virage, là où la course pourrait se jouer d’emblée.

On se perd en conjectures en revanche sur les écarts des trois cadors avec leurs équipiers : Bottas n’a jamais fait illusion même s’il échoue à une fraction de seconde de Hamilton, tandis que Kimi Räikkönen et Daniel Ricciardo ont concédé trois quarts de seconde et neuf dixièmes à leurs leaders respectifs. Gommes surchauffées, équilibre instable, petites fautes, et voilà… Ils nous doivent une revanche en course. Idem pour Sergio Pérez copieusement dominé à domicile par Esteban Ocon, encore super bien qualifié en troisième ligne pour Force India.

Belle performance aussi des Renault, toutes les deux dans le top 10 avec Nico Hülkenberg trois dixièmes devant Carlos Sainz : il y a un beau coup à jouer au championnat constructeurs pour le Losange dans la mesure où Williams et surtout Toro Rosso sont en difficulté sur ce tracé. Une double moisson de points serait bienvenue pour les Jaunes, toujours en chasse pour le cinquième rang final. Chez STR, on suivra le duel entre Brendon Hartley et Pierre Gasly même si ce dernier partira avec le handicap de ne quasiment pas connaître le circuit (au contraire du Kiwi qui a gagné ici en WEC en septembre), alors que les Haas se sont carrément fait battre par les Sauber, une première cette saison.

Hülkenberg a pris sa revanche sur Sainz en qualif : les Renault visent des points précieux en course.

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