ANC

Nico Rosberg a passé un bon dimanche en Chine. Il n’a pas eu à se battre avec Lewis Hamilton, ni pour décrocher la pole ni pour l’emporter en course, et ni les Ferrari ni les Red Bull n’ont pu l’inquiéter pendant le Grand Prix. Vettel et Räikkönen se sont accrochés dès le premier virage, bien aidé par Kvyat, et Ricciardo a été victime d’une crevaison sur les débris de la collision. Bref, au troisième tour, la messe était dite.

Le leader du championnat du monde n’a pas eu à forcer son talent pour tirer le jack-pot au casino de Shanghaï. Le pilote allemand et son équipe ont réalisé un sans-faute, y compris sur le plan stratégique, comme le confirme Paul Hembery : « Mercedes et Rosberg ont été les plus inspirés en s’élançant avec les pneumatiques tendres, démontrant l’importance de se concentrer sur le facteur stratégique dès les qualifications, souligne le manager de Pirelli Motorsport. Shanghai est l’un des tracés les plus exigeants de l’année et c’est une performance, pour Rosberg, de s’être imposé en ne respectant que deux arrêts. »

Derrière lui, nous avons observé différentes approches en constatant que les équipes utilisent de manière optimale les trois types de gommes proposés en 2016. Cette nouveauté du règlement pimente parfaitement le spectacle le dimanche, alors que le retour à l’ancien format des qualifications le samedi a quelque peu stabilisé les choses. La hiérarchie est systématiquement bousculée dès le départ cette année, grâce à l’interdiction des systèmes automatisés, le poleman n’ayant toujours pas viré en tête au premier virage.

La hiérarchie est systématiquement bousculée dès le départ cette année, grâce à l’interdiction des systèmes automatisés, le poleman n’ayant toujours pas viré en tête au premier virage.

Daniel Ricciardo devrait être le « pilote du jour » selon toute logique, pour sa prestation en qualifs et son départ-canon, puis pour sa remontée musclée après avoir été victime malheureuse d’une crevaison. Il a échoué à une poignée de secondes du podium sur lequel se tenait son équipier Daniil Kvyat, bien payé par son attaque osée du premier virage sur les Ferrari. La Scuderia ne sera pas seule à mener la chasse aux Mercedes cette saison : les Red Bull sont dans le coup, y compris sur un tracé qui fait la part belle aux longues lignes droites.

Dans le peloton, Williams a sombré, Toro Rosso a émergé, Force India est passé à côté, Haas a dégusté, Sauber a plongé et McLaren a rétrogradé : le verdict de ce troisième Grand Prix est implacable, surtout pour les Renault – toujours nulle part en performance – et pour Manor, même si Pascal Wehrlein s’est bien battu une fois encore. Vivement Sotchi, qu’on se régale à suivre des bagarres incessantes à tous les échelons de la hiérarchie. Quant aux questions politiques et au règlement 2017, est-il bien nécessaire de s’en préoccuper ?

APS

Le spectacle était aussi dans la pitlane tout au long du Grand Prix dans une grande bataille stratégique.

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