On s’attendait à une course sur piste détrempée, on a eu droit à un Grand Prix un peu décousu parti en gommes intermédiaires pour finir sur le sec. Depuis la pole position, Lewis Hamilton n’a jamais été inquiété en contrôlant les écarts avec maestria, même si son principal rival Sebastian Vettel n’a pas été verni en choisissant de s’arrêter au plus mauvais moment, entre la voiture de sécurité virtuelle et une neutralisation sous safety car.

Vettel s’est alors retrouvé en cinquième position derrière les Red Bull et la Ferrari de son équipier Räikkönen. Il a perdu un temps précieux pour revenir au deuxième rang et la chasse au leader était alors vaine. Sans ce couac initial, Seb aurait-il pu battre Lewis ? Le jury s’interroge. Après tout, Ferrari avait sans doute l’avantage en course. Dans le même miroir déformant, l’exploit de Max Verstappen, grand animateur du Grand Prix depuis le fond de grille jusqu’au podium, n’aurait pas été possible sans la patinoire des premiers tours. Mais quelle démonstration à nouveau du prodige hollandais ! Et que dire de la perf d’Alonso, opportuniste en diable malgré un canard boiteux ?

Dans le même miroir déformant, l’exploit de Max Verstappen, grand animateur de la course depuis le fond de grille jusqu’au podium, n’aurait pas été possible sans la patinoire des premiers tours.

Si le match Mercedes-Ferrari s’annonce serré, les Red Bull ont lâché plus de 45″ à la régulière. Il a fallu une prestation un peu brouillonne de Kimi Räikkönen et une grossière erreur de Valtteri Bottas pour permettre à Verstappen de monter sur le podium, en résistant jusqu’au bout à un Ricciardo un peu vexé. Derrière le top 6, coup de chapeau à Carlos Sainz pour son audace et sa constance, à Kevin Magnussen très en verve et aux pilotes Force India qui placent à nouveau les monoplaces roses dans les points. Moins de réussite pour Romain Grosjean, englué dans le peloton, et pour les Renault, un peu larguées.

Parmi les enseignements à retenir de ce Grand Prix, quelques bonnes nouvelles : les dépassements ont été possibles à Shanghai, les monoplaces pouvaient se suivre de près sans dégrader leurs gommes, le DRS manquait de la plus élémentaire efficacité (si on pouvait s’en passer à l’avenir, bon débarras !) et les pneumatiques permettent aux pilotes d’attaquer sans gérer leur usure. On attend confirmation à Bahreïn la semaine prochaine, mais ça sent bon…

Joli tir groupé des Force India pour une moisson de (petits) points bienvenus.

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