C’est Niki Lauda qui a eu ce bon mot : Noël arrive tôt cette année… Il est vrai que Lewis Hamilton a été verni par les circonstances au départ arrosé de ce Grand Prix, débarrassé de ses trois principaux adversaires qui se sont auto-éliminés. Le champion britannique creuse ainsi un écart peut-être décisif au classement avec 28 points d’avance sur son rival dans la course au titre Sebastian Vettel. Tournant du championnat ?

On s’attendait à une somptueuse bagarre entre les Ferrari et les Red Bull, avec les Mercedes pour une fois un ton en-dessous, et puis la pluie est venue pimenter un Grand Prix nocturne qui n’en demandait pas tant. Bien décidé à empêcher Max Verstappen de virer en tête au premier virage, Sebastian Vettel a voulu le tasser sans réaliser que son équipier Kimi Räikkönen avait jailli comme un diable d’une boîte depuis la deuxième ligne. Résultats des courses : la Red Bull, prise en sandwich entre les deux Ferrari, n’a pu éviter la collision qui a injustement éliminé Fernando Alonso, victime d’un envol pourtant parfait.

Il y a des jours, comme ça, où tout vous réussit. Lewis Hamilton n’en demandait pas tant, mais il a réussi le hold up parfait en dominant facilement la course, le pauvre Daniel Ricciardo étant obligé de préserver une boîte de vitesses défaillante pour aller au bout, devant un bien discret Valtteri Bottas. Comme d’habitude, la piste glissante a permis à quelques pilotes de se mettre en vedette, à l’instar de Carlos Sainz, brillant 4ème pour sa (peut-être ?) dernière course pour Toro Rosso en précédant un toujours solide Sergio Pérez qui a bien justifié dans des conditions difficiles la prolongation de son contrat en 2018.

Malgré les orages qui ont grondé dans le paddock, la foudre ne s’est pas (encore ?) abattue sur Jolyon Palmer, lequel a enfin croisé le drapeau à damier dans les points au terme d’un parcours de valeureux combattant en consolant Renault de la malchance ayant frappé Nico Hülkenberg, candidat aux gros points avant une panne hydraulique. Stoffel Vandoorne a de son côté mis du baume au cœur de McLaren-Honda, tandis que les derniers points sont revenus aux pilotes francophones Lance Stroll, Romain Grosjean et Esteban Ocon dont la seule unité récoltée fait figure de modeste cadeau d’anniversaire.

Carlos Sainz aurait mérité le titre de « Driver of the day » en décrochant une superbe 4ème place !

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