AMW

« Nous sommes stupides », a déploré Toto Wolff à l’arrivée du Grand Prix d’Autriche. Mais non, Toto, vous êtes formidables ! C’est en laissant vos deux pilotes en découdre comme aujourd’hui, en prenant tous les risques jusqu’au dernier tour, qu’on apprécie mieux la performance de l’écurie Mercedes GP. Pas en verrouillant le résultat avec des « stupides » consignes d’équipe.

Certes, les deux Flèches d’argent auraient pu finir la course hors-piste dans ce dernier tour comme elles s’étaient auto-éliminées au Grand Prix d’Espagne dans le premier tour. On peut comprendre qu’une telle issue entraînerait une réflexion à chaud du patron sur le respect des 1.500 employés qui bossent dur pour préparer deux voitures, et blablabla… Ce qui est absurde, en réalité, c’est que pour aligner deux monoplaces au départ d’une vingtaine de Grands Prix, 1.500 personnes soient mobilisées 365 jours par an !

Trop rarement, depuis deux saisons et demi soit quasiment 50 Grands Prix, avons-nous vu les deux pilotes Mercedes en découdre en combat rapproché.

Nous avons donc vécu une belle partie de manivelles dans les collines de Styrie ce dimanche et le final à suspense entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton valait bien quelques prises de risques. Trop rarement, depuis deux saisons et demi soit quasiment 50 Grands Prix, avons-nous vu les deux pilotes Mercedes en découdre en combat rapproché. Leurs stratégies étaient (légèrement) décalées et les gommes du dernier train de pneus pas identiques, sans doute, mais le final a été haletant. Rosberg a commis une petite faute dans le premier virage, Hamilton en a profité pour le déborder à la régulière, puis la promiscuité a failli mal tourner dans le virage n° 2, mais quel spectacle ! Nous, on en redemande.

Dans le peloton non plus, on ne s’est pas ennuyé. On ne dépasse pas facilement sur le Red Bull Ring, avec ou sans DRS, il n’empêche que des exploits ont été signés sans l’aide de la pluie qu’on espérait venir pimenter les débats. Nous n’en avons pas eu besoin pour voir Max Verstappen venir chercher un podium bien mérité, ce qui fut moins vrai dans le chef de Kimi Räikkönen qui rasait les murs. La perf de Nico Hülkenberg en qualifs n’a pas eu de suite en course, mais il fallait le faire. On pousse Button vers la retraite ? Jenson répond sur la piste. Le team Haas plongeait en fond de grille ? Romain Grosjean a marqué des gros points. Manor et Sauber abonnés à la lanterne rouge ? Wehrlein et Nasr ont brillé de mille feux. Franchement, des Grands Prix comme ça, on en redemande…

AAR

Plusieurs pilotes sont sortis du lot, dont Verstappen, Button, Grosjean et Wehrlein. Et puis quel décor… !

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