128 Grands Prix qu’on n’avait plus vu Kimi Räikkönen en pole position, depuis Magny-Cours en 2008. Il efface ainsi un vieux record de Mario Andretti dont les deux premières poles de sa carrière furent séparées de huit années (USA 1968/Japon 1976). Pourra-t-il transformer l’essai, gagner le Grand Prix et qui sait prolonger sa carrière, sinon la relancer ? Aujourd’hui, c’est Kimi qui sourit.

Sebastian Vettel faisait contre mauvaise fortune bon cœur, battu par son équipier pour la première fois depuis des lustres mais pas fâché de voir Lewis Hamilton, son principal rival pour le championnat, littéralement « à la rue » et éliminé en Q2. Le pilote anglais n’a jamais trouvé le rythme, aux prises avec une voiture au comportement capricieux et finalement piégé par le trafic et les drapeaux jaunes, deux grands classiques à Monaco. L’autre Flèche d’argent de Valtteri Bottas s’en est mieux sortie en échouant à deux millièmes de la première ligne mais en espérant – qui sait – surprendre les Ferrari au départ.

Lewis Hamilton n’a jamais trouvé le rythme, aux prises avec une voiture au comportement capricieux et finalement piégé par le trafic et les drapeaux jaunes, deux grands classiques à Monaco.

Le Grand Prix s’annonce intéressant à plus d’un titre : entre les deux Ferrari d’abord (la Scuderia n’a plus gagné à Monaco depuis 2001), avec Bottas en embuscade ensuite et avec les Red Bull prêtes à saisir la moindre opportunité enfin. Carlos Sainz a réalisé l’exploit de hisser sa Toro Rosso en troisième ligne devant la Force India de Sergio Pérez bien à sa place et la Haas d’un Romain Grosjean survolté qui a survécu à l’une ou l’autre grosse chaleur, comme un tête-à-queue à Mirabeau.

Daniil Kvyat et Nico Hülkenberg complètent le top 10 avec l’ambition de marquer des points demain après les pénalités infligées aux deux pilotes McLaren, Stoffel Vandoorne relégué en douzième position (3 places de pénalité pour son accrochage avec Massa à Barcelone) et 15 places de recul pour Jenson Button, réduit à un rôle de figurant pour son retour.

Les rookies ont souffert, comme on pouvait s’y attendre, avec le crash de Vandoorne en Q2 (alors qu’il avait signé un prometteur 6ème chrono), la sortie d’Esteban Ocon au même endroit en EL3 ce qui limita ses chances en qualifs, et le contact fatal avec les rails pour Lance Stroll, éliminé dès la Q1 avec Ocon, Palmer et les deux pilotes Sauber. Mais Monaco peut encore tourner au casino, entre voitures de sécurité et stratégies décalées… Alors rouge, impair et gagne ?

Nico Hülkenberg s’élancera dans le top 10 avec l’objectif de marquer encore des points pour Renault.

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