ABK

Avouons-le humblement : on était curieux, voire un peu sceptique, à l’idée de découvrir le circuit urbain de Bakou. Le passage étroit dans la vieille ville, notamment, posait question. Eh bien, on a été bluffé ! Le tracé est contrasté, très rapide par endroits, plus technique à d’autres, avec un dénivelé intéressant. Les photographes et les pilotes s’en sont donné à cœur joie, ce qui est toujours bon signe.

On n’évoquera pas les droits de l’homme et autres considérations extra-sportives qui fâchent pour simplement constater que le circuit en ville le plus long du calendrier (6 km, seul Spa fait mieux) est une réussite qu’il faut partager entre les organisateurs locaux et les équipes de Hermann Tilke, l’architecte souvent décrié capable du meilleur (c’est le cas ici) comme du pire (parfois, mais à qui la faute ?). La beauté du décor des vieilles pierres entre lesquelles se faufilent les F1 fait déjà de ce Grand Prix « d’Europe » (hum !) un classique du genre et il faut s’en féliciter.

La beauté du décor des vieilles pierres entre lesquelles se faufilent les F1 fait déjà de ce Grand Prix « d’Europe » (hum !) un classique du genre et il faut s’en féliciter.

Le tracé s’annonce exigeant et sélectif, avec très probablement des incidents qui entraîneront des neutralisations ou VSC (Virtual Safety Car). La stratégie jouera sans aucun doute un rôle primordial étant donné la longueur de la piste, même si avec le dépôt de gomme l’adhérence va s’améliorer. Pirelli n’a pas pris de risque et un seul arrêt pourrait suffire dans ce Grand Prix, sauf si les circonstances offrent d’autres opportunités, ce qui pourrait être le cas.

Les Mercedes ont fait le vide aujourd’hui, avec Hamilton nettement devant Rosberg, et puis les Force India et la Williams de Bottas en poursuite. La première monoplace non-Mercedes est la Toro Rosso-Ferrari (version 2015, rappelons-le) de Carlos Sainz, ce qui en dit long sur la debacle de la Scuderia. Chez Red Bull, on a vécu une journée pénible avec Ricciardo dans le mur et Verstappen en panne, mais on n’attend pas vraiment de miracle. Allons bon, vivement demain qu’on y retourne…

AFP

Sergio Pérez « best of the rest » pour Force India : candidat au podium dimanche ?

Réagir à cet article