Le tortueux tracé du Hungaroring n’a pas failli à sa réputation d’empêcheur de dépasser en rond.

Au total, seulement seize manœuvres ont été effectuées en 69 tours… Certes, Michael Schumacher et Kamui Kobayashi – inhabituellement partis de très loin (départ depuis la pitlane pour le pilote Mercedes et places perdues lors de l’envol pour le Nippon de Sauber) – sont les pilotes qui ont doublé le plus hier, mais ils n’ont pas vraiment grand mérite, avec trois dépassements chacun, sur les deux HRT et sur une Marussia (Glock pour Schumi, Pic pour “Banzaï” Kobayashi).

Les manœuvres de Fernando Alonso et de Bruno Senna (qui ont tous deux doublé Sergio Pérez), ainsi que les dépassements de Jean-Éric Vergne (sur Kovalainen notamment) et de Nico Hülkenberg (sur Petrov et Pérez) sont sans doute plus significatifs.

Reste que le spectacle n’a pas été au rendez-vous. Ni le KERS ni le DRS n’y changent rien : sur le tourniquet hongrois, on ne double pas, sauf s’il pleut, comme l’an passé. Le tableau ci-dessous le montre : l’édition 2011 avait compté le triple de manœuvres (54), grâce à une piste mixte après un départ sur le mouillé :

Sur les onze Grands Prix disputés, Lewis Hamilton occupe toujours la tête du classement. Ayant mené de bout en bout en Hongrie, le pilote McLaren n’a doublé personne dimanche, mais, au total, il a dépassé pas moins de 44 concurrents depuis Melbourne (voir le tableau ci-dessous).

Il est suivi par Jean-Éric Vergne, qui prouve qu’il sait disputer de solides courses, même dans l’adversité. Bien qualifié sur le tracé magyar, “JEV” n’a pourtant pas pu exploiter sa bonne qualification ni dépasser de nombreux adversaires (seulement deux). Avec 35 débordements, il n’en demeure pas moins à égalité avec Mark Webber, connu pour son pilotage viril et incisif.

Derrière, au quatrième rang figure Felipe Massa (34), suivi par Sergio Pérez (33) et Romain Grosjean (32). Dommage que le pilote Lotus n’ait pu effectuer un dépassement en début de Grand Prix : il l’aurait placé en tête de la course. Mais avec des “si”, c’est bien connu, on met Budapest en bouteille (d’Unicum, étrange breuvage local)…

Vivement la reprise, et le retour sur un circuit qui permet de belles manœuvres : Spa-Francorchamps !

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