© XPB Images

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LES FAITS

Champion du monde des constructeurs
1er (Rosberg) et 2e (Hamilton) au Championnat du monde des pilotes
19 victoires, 20 poles, 33 podiums, 9 meilleurs tours, 765 points

LA NOTE F1i : 9,5/10

“Nous faisons en sorte de trouver un équilibre entre les intérêts de l’équipe et deux de nos pilotes.” Prononcée par Paddy Lowe au soir d’Abou Dhabi, cette phrase résume bien le cas de figure qu’a dû gérer Mercedes cette saison, où le meilleur performer n’a pas été couronné.

ANALYSE : UNE QUESTION D’ÉQUILIBRE

Bien que parsemée d’embûches, la gestion par Toto Wolff, Niki Lauda et l’ensemble du staff Mercedes de la cohabitation entre leurs deux étalons n’avait, jusqu’ici, pas atteint de tels sommets de tension. Lors de certains Grands Prix tant en 2014 (surtout) qu’en 2015, oui. Même voici deux ans, quand la couronne se refusa définitivement à Rosberg suite à ses ennuis techniques aux Emirats, la situation n’était pas identique. De nouveau il y a eu quelques crêpages de chignons et recadrages après le double sabordage de Barcelone – devant les pontes de Stuttgart ! –, l’accrochage en Autriche ou encore le départ aux USA. Mais pour la première fois, il allait falloir arbitrer un duel au finish pour le titre entre un double tenant du trophée une fois de plus très en verve mais pas toujours verni et un double dauphin se présentant en position de force avec ses douze points d’avance. Lewis a joué son va-tout, d’une manière sportivement discutable, Nico n’a pas craqué.

C’est pour les Flèches d’argent que le nouveau règlement est le plus dangereux : qui dit qu’elles tourneront toujours avec autant d’insolence autour de leurs voisines de stand ?

La pourtant robuste mécanique à l’étoile a tenu un rôle important, c’est certain, dans le sens où pencha la balance. Il ne faudrait toutefois pas en déduire que l’Allemand est un champion au rabais. Concentré comme jamais, avec un moral et des nerfs d’acier, plus incisif, Rosberg fait un beau lauréat face à un Hamilton plus doué qui n’a pas toujours paru à 100 % concentré. Entre le premier, désormais débarrassé d’un poids, et le second, revanchard, la quatrième manche s’annonçait savoureuse en 2017 jusqu’à la brutale retraite du champion, pour le moins inattendue. Qui à sa place ? Wehrlein ou Bottas, si Alonso reste à Woking : ça change radicalement la donne… Pour autant que les Flèches d’argent dominent toujours avec le nouveau règlement. Car c’est pour elles que cette modification est la plus dangereuse : qui dit qu’elles tourneront toujours avec autant d’insolence autour de leurs voisines de stand ?

LE CHIFFRE : 20

20 : le nombre de pole position des Mercedes boys cette saison, soit 95 %. Record absolu qui efface les 94,74 % de Red Bull et 2011 et des… argentés les deux années précédentes.

LA TECHNIQUE

Découvrez la Mercedes W07 sous toutes ses coutures.

LES PILOTES

Voyez nos notes pour Nico Rosberg et Lewis Hamilton.

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