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Dans cette seconde partie de notre dossier, cinq autres duels sont passés au crible. Du match Bottas-Hamilton, crucial pour l’avenir du Finlandais, à l’opposition entre Daniel Ricciardo et Max Verstappen chez Red Bull, en passant par la guerre ouverte entre Ferrari et Liberty, entre autres…

DANIEL RICCIARDO vs MAX VERSTAPPEN

Quel sera le verdict de la troisième année de confrontation entre Verstappen et Ricciardo ?

En 2016, l’Australien avait pris la mesure du Hollandais en finissant troisième au classement final du championnat. L’an passé, le rapport de forces s’est équilibré, voire même inversé en faveur de Max-la-menace.

Certes, Ricciardo a terminé devant son équipier au décompte final (+ 32 points), tout en ayant souffert plus fréquemment d’abandons mécaniques (cinq pour Daniel : panne de moteur en Australie, de frein en Russie, de moteur aux États-Unis et au Mexique, d’hydraulique à Abou Dhabi ; quatre pour Max : panne de frein à Bahreïn, d’électricité au Canada, de moteur en Azerbaïdjan et en Belgique). Mais Verstappen a eu sa part de poisse en se retrouvant impliqué dans trois accrochages fatals (Espagne, Autriche, Singapour)… tout en provoquant l’abandon de son équipier en Hongrie.

Pas facile, dès lors, de déterminer un vainqueur. Cela dit, quand les deux Red Bull ont franchi la ligne d’arrivée, le jeune loup aux dents longues a battu le sourire Pepsodent à cinq reprises contre deux. En qualification, Verstappen a également dominé (13-7), alors que ses deux succès (en Malaisie et au Mexique) ont été acquis à la force du poignet, contrairement à la victoire chanceuse de Ricciardo à Bakou, obtenue grâce aux turpitudes rencontrées par Vettel et Hamilton.

© XPB Images

De son propre aveu, l’Australien a eu du mal à s’adapter aux monoplaces plus larges et aux nouveaux Pirelli. Il a souvent changé de réglages en cours de week-end, et estime qu’il devra chercher à contourner les difficultés plutôt qu’à s’acharner à les résoudre. Avec sa franchise habituelle, Ricciardo a aussi reconnu qu’il avait parfois surconduit sa RB13. En même temps, le jeune Néerlandais a gagné en expérience, lui qui disputera en 2018 sa cinquième saison seulement en monoplace (contre quatorze à son collègue).

S’il parvient à contenir la montée en puissance du jeune Néerlandais cette saison, Ricciardo conservera l’aura qu’il a acquise en 2014 quand il domina son équipier de l’époque Sebastian Vettel. S’il  échoue, son statut dans l’écurie s’en ressentira, lui qui a déjà été écorné par la maestria de son équipier et quelques déclarations un brin partisanes de Christian Horner.

Contractuellement libre à partir de 2019, l’Australien peut rester à Milton Keynes ou rejoindre Mercedes (voire Ferrari) l’an prochain. Dans les deux cas, il a besoin d’une solide saison pour ne pas se voir coller par le paddock l’étiquette de sympathique numéro 2.

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