© XPB Images, Mercedes & Red Bull

© XPB Images, Mercedes & Red Bull

GESTION DU CALENDRIER

En réalité, la pause longue de quinze jours se déroule sur une période de trois semaines. Les écuries doivent donc se décider : commencer le break juste après le Grand Prix de Hongrie ou une semaine plus tard.

“Cela ne fait pas une grande différence, même si le personnel à l’usine penchera plutôt en faveur d’une pause juste après la dernière course, alors que l’équipe de course préférera rentrer travailler pour dépaqueter le matériel, détaille Permane. Il y a des pour et des contres. Dans le passé, on a pratiqué les deux options, et en fin de compte nous avons choisi de travailler la première semaine et de partir en vacances ensuite.”

“Cela nous permet de démonter proprement les voitures, de s’assurer qu’il n’y a pas de catastrophe, de tout préparer pour qu’au retour il ne reste que le montage final à effectuer. Le fait que la course suivante se déroule Spa aide beaucoup, parce que c’est tout près. On peut rentrer à l’usine, travailler lundi et mardi, puis prendre l’avion le mercredi. Les voitures, transportées en camion, partent, elles, le mardi et arrivent sur place le jour suivant. La trêve ne pose pas de problème dans la mesure où elle s’applique à tout le monde. C’est ce qui en fait le charme : tout le monde s’arrête et recommence en même temps.”

© XPB Images

PAS D’UNANIMITÉ…

Cela dit, l’idée n’est pas populaire chez tout le monde. Le système avait été mis en place il y a quelques années à cause de l’extension du calendrier qui empêchait le personnel avec enfants de partir avec leur famille en été. Pourtant, certains collaborateurs rechignent à l’idée de ces “vacances forcées” :

“Les sentiments sont partagés à l’usine, admet Permane. Certains adorent, alors que d’autres pas du tout, parce qu’ils sont obligés de prendre congé à ce moment-là, ce qui est un peu démodé quand vous y pensez. Je comprends les gens sans enfants, qui sont obligés de partir quand tout est plus cher. Mais avec 21 courses au calendrier, il est impensable de faire marche arrière et de supprimer le break.”

Il ne s’agit pas seulement de 21 Grands Prix, mais aussi des huit journées d’essais hivernaux, des quatre jours de tests privés en cours de saison, des éventuels tests de pneumatiques et du jour consacré au tournage d’un film promotionnel. Une cadence infernale, même si on aime son job… Voilà pourquoi la Formule 1 se met au vert, avant de se rendre dans les Ardennes belges, à Spa.

© XPB Images

Réagir à cet article