Après sa brutale mise à pied par Red Bull Racing et son retour dans la Scuderia Toro Rosso, Daniil Kvyat s’est confié en exclusivité à Chris Medland pour F1i dans le port de Monaco avec une grande franchise. Y a-t-il une vie après Red Bull ?

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Parlons tout d’abord de ton état d’esprit. Tu nous a bluffés en conférence de presse à Barcelone : c’était l’occasion de montrer ta force mentale pour gérer la situation ?

Bien sûr. Il faut considérer les événements – même s’ils sont négatifs d’une certaine manière – comme une opportunité. Il s’agit de voir le côté positif des choses pour les maximiser. D’une main, on m’a pris mon volant mais d’une autre on m’en a rendu un autre. C’est maintenant à moi de me débrouiller avec ça. Mentalement, je suis dans un état d’esprit combattif. Ma motivation est toujours très élevée et je ne vais pas baisser les bras alors qu’il reste tant de courses à disputer.

Honnêtement, cela a été dur d’arriver à Barcelone et de gérer tout ça ?

Evidemment, parce que c’était la première fois que je vivais une telle situation. C’était étrange comme tout avait basculé en l’espace d’une semaine. Je débarquais dans un nouvel environnement, avec des outils différents et il fallait tout assimiler en deux jours à peine. Donc ce fut un vrai challenge, mais d’un autre côté je connaissais Toro Rosso pour y avoir couru en 2014. Cela s’est bien passé à Barcelone, j’ai pu tester encore juste après, et puis voilà déjà Monaco.

Je ne me suis jamais senti soutenu par le management et, en effet, ce message radio leur était destiné. Je me doutais qu’il y avait quelque chose dans l’air…

Je me souviens de t’avoir interviewé le jour de ton anniversaire en Russie à propos du message radio adressé à Christian Horner en Chine. Pensais-tu être déjà menacé à ce moment-là, alors que tu allais monter sur le podium ?

Je n’en sais rien, disons que je ne ressentais pas un support à 120 % si tu veux, alors que cela devrait être le cas dans un top team. Je ne me suis jamais senti soutenu par le management et, en effet, ce message radio leur était destiné. Je me doutais qu’il y avait quelque chose dans l’air, que cela allait peut-être évoluer dans la seconde moitié de la saison, mais je n’imaginais pas qu’ils trancheraient aussi vite. Je ne m’y étais pas préparé, donc ce fut un rude choc. Maintenant je reviens dans mon ancienne équipe et je dois considérer ça comme un défi. A moi d’en faire bon usage, sur la piste comme en dehors.

AMP

Malgré son podium en Chine, Daniil ne se sentait pas vraiment rassuré chez Red Bull…

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