Nous avons rencontré le président de la FIA Jean Todt, présent à New York ce week-end dans le cadre de son rôle de représentant des Nations-Unies pour la sécurité routière. En exclusivité pour F1i, il a prêché pour la valeur exemplaire du championnat électrique de la FIA en faveur d’une mobilité propre dans les villes. En trois saisons d’existence, la Formula E a déjà convaincu une dizaine de constructeurs… et ce n’est pas fini !

Le président Todt était présent dès vendredi matin à Brooklyn lors d’une conférence de presse avec le manufacturier de pneumatiques de la Formula E, Michelin. Nous en avons profité pour lui poser quelques questions en tête-à-tête sur ce championnat particulièrement innovant qui s’inscrit pleinement dans l’évolution de l’industrie automobile, et de la société en général, en ce début de XXIème siècle.

Vous, ici ? Heureux hasard de calendrier, alors que deux championnats du monde sont au programme ce week-end… (la F1 à Silverstone et le WEC au Nürburgring).

Il se fait que je suis à New York pour une réunion à l’ONU, ce qui tombait plutôt bien. J’essaye d’être présent sur le terrain le plus possible, en particulier pour le championnat FIA de Formula E qui est encore fragile. C’est le rôle de la Fédération d’encadrer et d’encourager des initiatives comme celle-ci. Il est assez extraordinaire de voir la Formula E se produire à New York, après l’avoir vue dans des villes de l’importance de Hong Kong, Paris et bientôt Montréal ou encore Rome la saison prochaine.

Certes, mais ce calendrier spectaculaire a un coût : comment se porte la Formula E sur le plan économique ?

Elle est toujours en phase d’investissement, car les coûts d’infrastructures sont énormes : mettre en place des circuits éphémères dans des grandes villes représente un budget considérable, mais il fait partie du financement initial. Le promoteur Alejandro Agag est parvenu à convaincre des partenaires ambitieux dans son tour de table et cela permet au championnat de s’installer. Cela dit, des efforts importants sont consacrés à rendre ces infrastructures de sécurité innovantes (comme les barrières de protection, les grillages, etc) transportables afin d’amortir les coûts sur plusieurs courses et de réduire l’impact environnemental.

Les infrastructures des circuits utilisées en Formula E sont onéreuses mais peuvent être partagées.

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