ASP

Il fallait bien des gladiateurs pour affronter le terrible circuit de Spa…

Que pensez-vous de la manière dont la F1 se met en valeur sur la scène mondiale ?

La F1 souffre de paranoia. Lorsqu’un sponsor souhaite joindre une équipe, la liste des interdictions formulées par la FOM est plus longue que la liste des bénéfices en terme d’activation de contrat. Pendant ce temps, d’autres sports ont su s’adapter à la demande des partenaires. Regardez les JO, ou la Coupe du Monde de Football. Leur offre digitale est incroyable. La volonté est de partager, et les packages proposés par les organisateurs aux sponsors sont bien supérieurs. Les dirigeants de la F1 restent comme bloqués sur bien des questions. Ils semblent penser que tout bénéfice nouveau laissé à un partenaire est une perte de pouvoir, ou pire, une perte de revenus.

Regardez les JO, ou tout autre sport. La volonté est de partager. Les dirigeants de la F1, eux, veulent garder les images pour eux seuls comme si leur spectacle était le meilleur du monde.

On voit moins de sponsors sur les voitures ces dernières années, à quoi est-ce dû ?

Les sponsors n’ont pas choisi de délaisser la F1. Ils ont été poussés à le faire par une offre beaucoup plus généreuse dans les autres sports. Souvenez-vous lorsque Lotus a tenté de faire de la F1 le premier sport à Twitter en direct, depuis la piste. Notre système technique était déjà en place, mais nous n’avons pas eu l’autorisation de l’utiliser. La FOM voyait cette innovation comme une perte de pouvoir, sans réaliser l’impact incroyable d’une telle technologie sur la F1 tout entière.

Quelle est la solution ?

Dégonfler l’ego, tout d’abord. La F1 n’est plus ce qu’elle était, et l’hermétique paddock de ce sport doit le réaliser. Puis ouvrir les droits d’exploitation pour les diffuseurs et pour les partenaires. Y compris sur le web. Ensuite ? Reconstruire la F1. Polémiques, tricheries, victoires à répétition de la même équipe ont grandement affaibli le sport. Il faut refaire de la F1 un laboratoire technique exceptionnel. Les pilotes ne doivent plus gérer l’essence et les gommes. La F1 doit retrouver la performance commerciale et la performance sportive. Le WEC l’a très bien compris…

ATL

Une communication décalée, non dépourvue d’humour anglais, caractérisait le Lotus F1 Team.

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