Le Grand Prix de Bahreïn restera une épreuve sans grand relief pour Jean-Eric Vergne. La course du pilote français de l’écurie Toro Rosso s’est une nouvelle fois jouée dès le samedi après-midi, où il n’a pas réussi à franchir le cap de la Q3, comme lors des deux Grands Prix précédents. Une performance qui contrastait avec l’excellente sixième place réalisée par son équipier Daniel Ricciardo.

Vergne s’élançait de la 17ème place sur la grille de départ à Sakhir. Pas superstitieux pour un sou, le natif de Pontoise est souvent accompagné de ce numéro et ce depuis de nombreuses années. « 17 » comme le numéro affiché sur sa monoplace en 2012, « 17 » comme les dixièmes de seconde de son meilleur chrono à Abou Dhabi en novembre dernier avec Red Bull Racing (1:38.917) ou encore la rangée « 17 » dont il est un habitué notoire dans les avions. Les exemples sont légion. Au passage, Jean-Eric a aussi pris l’habitude de squatter les chambres d’hôtel… numéro 17 !

Le numéro « 17 » allait-il donc lui porter chance le lendemain pour la course ? Globalement oui. Si les qualifications avaient déjà un peu condamné ses chances de terminer dans les points, Jean-Eric a réalisé une nouvelle course solide (14ème à l’arrivée), comme en Malaisie et en Chine, en devançant son équipier Ricciardo (15ème) au passage du drapeau à damier alors que l’Australien s’était pourtant élancé 11 positions devant lui.

« Le Grand Prix du Bahreïn est terminé depuis quelques jours maintenant et avec ce temps de réflexion, il y a beaucoup de choses à tirer de ce week-end, au-delà de la frustration d’une course qui ne s’est pas passée aussi bien que prévu par l’équipe ou par moi-même« , confie JEV.

« De toute évidence, Daniel a eu une course très difficile et décevante pour lui, mais pour moi la course a été faussée par les qualifications. J’ai perdu deux secondes entre les essais libres et les séances de qualifications, ce qui n’est pas normal étant donné que tous les autres semblaient progresser. Il faut que je comprenne rapidement ce qu’il s’est passé et que j’en tire une leçon. Ma position après les qualifications a un peu condamné ma course. J’ai perdu un peu de temps dans la première phase de la course, et j’ai ensuite eu un contact avec Pastor Maldonado, ce qui n’a rien arrangé. C’est vraiment une course à oublier. »

Vergne veut tout de même retenir deux éléments positifs : son allure soutenue en course et la performance en qualifications de son équipier prouvent qu’il est possible pour lui de faire de bonnes choses.

« Ceci étant dit, il est important de réévaluer tout ce qu’il s’est passé sur ce circuit et tâcher d’en retirer du positif. Même si la déception est grande, il y a des choses que l’on peut retirer de ce Grand Prix et s’en servir à l’avenir, poursuit-il. Il est indéniable que nous avons une bonne vitesse. Daniel l’a prouvé avec son allure en qualifications, et moi en course en réalisant le quatrième meilleur tour de l’après-midi. Tout cela montre que nous sommes capables de faire de bonnes courses et nous devons juste comprendre comment être plus constants et plus complets tout au long du week-end. »

« Même si je suis évidemment déçu de la façon dont se sont passées les choses le week-end dernier, je suis aussi conscient du fait que ce n’était que la 4ème course de l’année et que beaucoup d’autres suivront. Et puis, je suis nouveau en Formule 1 et ce n’est pas simple. J’ai toujours su qu’il y aurait des difficultés mais, comme je l’ai déjà dit, il faut faire la part des choses et tirer des leçons de chaque course. Je tâcherai donc de garder le positif de ce qui a été fait au Bahreïn : de bonnes qualifications pour Daniel, une bonne vitesse en course pour moi. Le but étant de combiner les deux lors de la prochaine course, à Barcelone. »

Avant le Grand Prix d’Espagne programmé le 13 mai prochain, Jean-Eric se rendra au Mugello pour y disputer une journée et demie d’essais sur le circuit italien et tenter de résoudre l’énigme des qualifications. Une fois résolue, il ne fait aucun doute que le Français pourra prétendre à de bons, voire très bons résultats le dimanche après-midi des Grands Prix.

« Nous avons une semaine de repos, puis des séances d’essais à Mugello. Avant ça, je vais passer un peu de temps avec ma famille et mes amis pour fêter mon anniversaire, et sans doute faire un peu de karting ! Ensuite viendra le test au Mugello, que j’attends avec impatience, s’enthousiasme JEV. Ce sera le premier test de la saison en F1 et je n’ai jamais roulé sur ce circuit. On m’a dit qu’il était difficile à dompter, alors j’ai hâte de relever le défi. Je roulerai le premier jour et le matin du deuxième jour, ensuite Daniel prendra le relai. »

« On a beaucoup de travail pour Mugello. C’est toujours le cas lors des tests, mais là nous avons prévu beaucoup de choses. Nous allons passer trois grosses journées en Italie et elles seront déterminantes pour notre progression. Nous en verrons les premiers résultats dès les premiers tours à Barcelone. Il va falloir bosser dur. »

« Pour ce qui est du Grand Prix d’Espagne, je suis amusé du fait que tout le monde me demande si j’ai un avantage sur ce circuit que je connais très bien depuis les autres séries et les tests de pré-saison. Mais je ne le vois pas comme ça. Je peux avoir une bonne allure sur n’importe quel circuit et, si bien connaître le circuit de Barcelone facilité forcément les choses, ce n’est pas non plus l’énorme avantage que l’on peut croire. »

« Je sais que nous irons là-bas en essayant d’être le plus optimistes possible. Comme je l’ai expliqué plus haut, on sait que la voiture a une bonne vitesse. A nous de l’exploiter au maximum. Je fais toujours de bonnes courses alors si je peux débuter plus haut sur la grille de départ, je pense que le week-end sera bon. »

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