Avant de me rendre à Montréal, j’avais dit que c’était un des rendez-vous du calendrier de la Formule 1 que j’attendais le plus avec impatience, et je n’ai pas changé d’avis. Le cadre lui-même était magnifique et j’ai passé un moment fantastique au Canada, excepté que le week-end de course était juste un peu décevant.

Ne vous méprenez pas, j’adore toujours le tracé, il représente un réel défi pour tout pilote de course, mais malheureusement les choses ne se sont pas très bien passées pour moi. Je suppose que cela a commencé à déraper quand je suis sorti de la piste lors de la dernière séance d’essais libres le samedi matin. Cela m’a clairement handicapé pour les qualifications, que j’ai terminées à la vingtième place, et je me suis élancé de la dix-neuvième position sur la grille après la pénalité de Pastor Maldonado pour un changement de boîte de vitesses.

Habituellement, j’ai l’espoir de me rattraper durant la course et de gagner quelques places car j’ai toujours disputé de bonnes courses jusqu’à présent cette saison, mais il me manquait un petit quelque chose à Montréal et j’ai finalement terminé au quinzième rang. Pas terrible. Il m’est difficile de comprendre réellement pourquoi, car nous disposions de nouveautés sur la voiture pour le Canada. Daniel [Ricciardo] et moi avions un nouveau système d’échappement et il semblait bien fonctionner.

Quoi qu’il en soit, c’est terminé maintenant. Je ne peux pas revenir en arrière et changer les choses. J’inscrits juste ce circuit comme une des épreuves du calendrier où j’aurai une revanche à prendre l’année prochaine.

A part ça, la semaine dernière était très sportive. J’ai pris l’avion pour le Royaume-Uni dès le dimanche soir et je n’ai pas perdu de temps, accomplissant des essais dans le simulateur. Même si ce n’est pas aussi gratifiant que des essais grandeur nature, on apprend toujours de nouvelles choses après quelques heures passées dans le simulateur. Je vois ça comme un travail fatiguant mais important.

J’ai également beaucoup travaillé ma condition physique, en me concentrant sur le cardio. Je n’ai pas encore eu le moindre problème au niveau de ma force musculaire depuis que j’ai débuté en Formule 1 mais les exercices de cardio sont importants.

Vendredi dernier, j’ai effectué une longue balade à vélo, ce qui est un moyen de combiner l’utile à l’agréable. Le vélo est un passe-temps très populaire au sein du paddock de Formule 1, peut-être que cela vient du fait que l’aspect technique revêt un rôle essentiel tout comme en sport automobile. C’est du moins comme ça que je le vois. Il s’agit de développer et de concevoir le vélo qui vous correspond le mieux, en apportant une attention particulière aux pédales, aux vitesses, à la selle, aux roues, etc. J’apprécie réellement cet aspect.

La semaine passée à la maison m’a également permis de regarder l’Euro 2012 de football, que j’apprécie vraiment. Je pense que la France a été chanceuse de s’en sortir sur un match nul face à l’Angleterre car cette dernière a vraiment dominé la seconde mi-temps. Cela étant, je pense que la France peut faire de bonnes chances dans le futur. Cela me semble être une très bonne équipe, déterminée à travailler de manière unie et à gagner. C’est ce qu’il nous manquait depuis la dernière Coupe du Monde, j’attends donc beaucoup de cette équipe.

Ce qui nous amène à Valence, où je nourris également de gros espoirs. Le circuit est assez bon, un peu similaire à celui de Montréal à certains égards : il contient quelques virages assez lents, qui se prennent en-dessous de 100 km/h, ainsi que quelques lignes droites rapides. J’ai y couru par le passé en Formule Renault, en 2008 et 2009, et en GP3, un championnat dans lequel j’ai pris part à une poignée de courses en 2010. J’ai remporté les deux manches en 2009 et j’ai terminé quatrième de la course longue en GP3. Les choses se sont donc assez bien passées pour moi par le passé.

Comme je l’ai dit, nous avions un bon package d’évolutions sur la voiture à Montréal. J’espère donc que nous pourrons extraire le plein potentiel de ces nouveautés et vivre un bon week-end à Valence.

Jean-Eric Vergne, avec la Scuderia Toro Rosso.

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