Stefano Domenicali, patron de la Scuderia, se promène avec dans sa poche gauche une liste de pilotes susceptibles de remplacer le pauvre Felipe Massa pour la saison 2013. Le Brésilien est à la peine depuis son terrible accident survenu lors des qualifications du Grand Prix de Hongrie 2009.

Une liste sur laquelle figure/figurait la moitié de la grille actuelle de Formule 1. Analyse :

Mark Webber : Rayé de la liste pour cause de reconduction d’un an avec Red Bull. L’Australien a toutefois publiquement admis avoir été en contact avec Ferrari pendant de nombreux mois avant de finalement de poursuivre l’aventure avec l’écurie au Taureau Rouge.

Kimi Räikkönen : Rayé également. Il faut dire que Luca di Montezemolo, le président de la Scuderia, et le Finlandais n’entretiennent pas des rapports cordiaux. Rappelez-vous de l’éviction de Räikkönen fin 2009. Cela avait coûté la bagatelle de 25 millions d’euros à Maranello pour rupture abusive de contrat ! On voit donc mal di Montezemolo rappeler le finlandais volant, pourtant dernier pilote à avoir amené le titre au Cheval Cabré…

Sergio Pérez : Sans doute le candidat le plus probable. Membre de la Ferrari Driver Academy, fort du soutien de Carlos Slim, l’homme le plus riche de la planète, et de Santander, sponsor principal de Ferrari qui voudrait accroître sa présence au Mexicain. Le pilote Sauber est également une des révélations de la présente saison au volant de sa modeste C31. Il a déjà obtenu deux podiums cette année, ce qui est plus que Massa lors de ces deux dernières saisons ! Checo fait donc figure, à nos yeux, de favori pour le deuxième baquet rouge en 2013.

Nico Rosberg : En dépit d’avoir prolongé pour plusieurs années avec Mercedes, le fils de Keke masque difficilement sa frustration liée aux piètres résultats de son équipe. Il aurait été sondé par la Scuderia, d’autant plus qu’il est un grand ami de Fernando Alonso. Son arrivée paraît toutefois improbable, même si on annonce de plus en plus un retrait partiel de Mercedes de la F1…

Lewis Hamilton : Le Champion du monde 2008 est en pleine négociation contractuelle avec McLaren, son équipe de toujours. Les rumeurs le voyant chez Ferrari l’aident à obtenir les quelques gros millions d’augmentation qu’il souhaite et que lui refuse Ron Dennis. On imagine toutefois mal une nouvelle cohabitation avec Alonso, la dernière à Woking en 2007 s’étant très mal passée.

Romain Grosjean : Des rumeurs l’évoquent aussi. Jeune, rapide et populaire, le sympathique français serait un excellent équipier pour Alonso. Cela s’arrête toutefois là : son compatriote Eric Boullier n’est certainement pas prêt de le laisser filer à la concurrence. Fort du soutien de Total, il est fort probable que Lotus le reconduira très prochainement.

Paul di Resta : Grand espoir de la Formule 1, et auteur de très bons débuts en catégorie reine l’année passée, Di Resta fait partie de la famille Mercedes. Son avenir passe dès lors plutôt par Mercedes, le jour où Michael Schumacher tirera sa révérence, ou bien chez McLaren, si Jenson Button décidait de raccrocher plus tôt que prévu.

Nico Hülkenberg : Domenicali n’a pas oublié son extraordinaire pole position obtenue à Interlagos en 2010 au volant de sa modeste Williams. Le fait qu’il devance régulièrement son très apprécié équipier di Resta depuis quelques Grands Prix fait encore monter sa côte.

Robert Kubica : L’extraordinaire pilote polonais, très populaire en Italie, et ami d’Alonso, se remet-il de ses terribles blessures ? « Pas de nouvelles, mauvaises nouvelles » disait-on le mois dernier dans le paddock du Hungaroring. Un sentiment confirmé ce mardi par Alonso en personne. Un test pourrait néanmoins avoir lieu avant la fin de l’année, à Fiorano, à huit clos, afin d’évaluer ses progrès.

De toute façon, il ne faut pas être dupe : Alonso aura son mot à dire au moment du choix final, si grande est désormais son influence au sein de la Scuderia. Comme l’était celle de Schumacher en son temps.

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