De gauche à droite, de bas en haut: McLaren (2013), Mercedes (2013), Force India (2012) et Williams (2012).

En Formule 1, le volant ne sert pas qu’à changer de direction. Le KERS (système de récupération de l’énergie cinétique) et le DRS (aileron arrière mobile) ont ajouté des boutons supplémentaires sur les volants des F1, qui en comptaient déjà beaucoup : procédure de départ, limiteur automatique de vitesse pour l’entrée des stands, radio, ajustements du différentiel, répartition des freins, cartographie moteur (pour disposer d’un régime plus élevé temporairement), mélange de carburant, mise en service du réservoir d’huile auxiliaire…

Ce nombre élevé de boutons complexifie encore le pilotage des monoplaces depuis 2012, déjà rendu plus “tactique” par l’usure rapide des pneumatiques Pirelli.

Pour se faire une idée plus précise de la sophistication de l’objet, voici ce que Pérez et Kobayashi trouvaient sur le volant de leur Sauber C31 de l’année dernière.

1 (“N”) : Met la boîte au point mort
2 (“B”) : Active le KERS
3 (“Oil”) : Active le réservoir d’huile supplémentaire (utilisé quand le moteur surchauffe)
4 (“KRec”) : Mise en veille du KERS
5 (“Ack / Yes”) : Confirmation des modifications du set-up
6 (“Probl / No”) : Indique que le pilote a rencontré un problème
7 (“Entry / Prel / Visco”) : Modifie le différentie, notamment pour les entrées et les sorties de virage
8 (“MFRS”) : Molette rotative contrôlant divers réglages. Utilisé avec les boutons + et – pour changer les options
9 (“PL”) : Active le limitateur de vitesse dans la pitlane
10 (“BP”) : Trouve le point de “prise” de l’embrayage
11 (“W”) : Active l’aileron arrière mobile
12 (“R”) : Radio
13 (“Pedal” : Change la cartographie de l’accélérateur
14 (“Box”) : Utilisé quand la radio ne marche pas pour signaler que le pilote rentre au stand
15 (“D”) : Active la pompe à boisson
16 (“Krel”) : Mise en tension du KERS
17 (“RPM”) : Limiteur de régime
18 (“Tyre”) : Ajuste l’électronique à un autre type de pneumatique

S’ajoutent les palettes (à gauche pour rétrograder, à droite pour monter de vitesse), ainsi que plusieurs bandeaux de LED (en haut : pour indiquer le régime ; à gauche et à droite : pour signaler les drapeaux de la direction de course) et, enfin, l’écran central (rapport enclenché) et les écrans latéraux (vitesse et temps par secteur / options de la molette centrale).

Les volants d’une monoplace de F1 sont devenus tellement compliqués de nos jours que certaines équipes tentent de mettre à contribution les pieds des pilotes plutôt que leurs mains. Ainsi, chez Mercedes par exemple, les pilotes actionnent leur DRS (ailette arrière mobile) grâce à une troisième pédale).

De gauche à droite, de haut en bas : Caterham (2013), Ferrari (2012), Lotus (2013) et Toro Rosso (2013).

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