Formula 1 Grand Prix, Spain, Sunday Race

Encore une prise de bec au Québec ?

Après le psychodrame monégasque, Lewis Hamilton et Nico Rosberg auront chacun à cœur d’afficher une entente cordiale… et de prendre le meilleur sur l’autre ! Un nouveau chapitre du duel s’ouvrira dimanche. Car le circuit Gilles Villeneuve, dépourvu de courbes rapides, exige une bonne vitesse de pointe, une excellente traction mécanique et une habileté à passer sur les vibreurs : autant de qualités que possède la W05, qui devrait donc être particulièrement à l’aise sur l’Île Notre-Dame. Certes, la victoire de Rosberg sur le Rocher a replacé Hamilton dans le rôle du poursuivant en brisant sa série de quatre succès consécutifs, mais le Britannique, comme il l’explique dans la vidéo ci-dessous, excelle sur un tracé où il a décroché trois pole positions et autant de victoires (là où son rival allemand n’a jamais fait mieux que quatrième le samedi et cinquième le dimanche). Nico a toutefois amélioré son freinage, qui est un facteur clé pour être rapide à Montréal. Avec deux zones de DRS et des possibilités de dépassements, on espère une lutte de haute volée entre deux pilotes auxquels on a désormais interdit d’utiliser le mode agressif de leur moteur…

Et en ligue 2 ?

Derrière les intouchables Flèches d’argent, la surprise pourrait venir de Force India. La VJM07 possède un châssis agile, un propulseur puissant et une excellente traction, indispensable pour bien sortir des nombreux virages lents. En 2012, Sergio Pérez avait réussi à mener sa Sauber jusqu’au podium : bis repetita cette année ? Même si Renault annonce qu’elle pourra exploiter la pleine performance de son propulseur, les Red Bull seront sans doute handicapées par leur faible vitesse de pointe (on pourra mesurer l’ampleur des progrès effectués par le Losange), sur un tracé où l’appui n’est pas déterminant. Quant aux Ferrari, elles souffrent d’une piètre efficacité en sortie de virage, mais bénéficieront à Montréal d’une évolution importante touchant châssis et moteur. De quoi permettre au Cheval cabré de rattraper le Taureau rouge ? Alonso refuse d’y croire, les gains apportés par les nouvelles pièces s’étant rélévés très aléatoires, sinon décevants, ces dernières saisons…

 

Motor Racing - Formula One World Championship - Monaco Grand Prix - Sunday - Monte Carlo, Monaco

Allez, Jean-Éric !

Accablé par la poisse il y a quinze jours à Monaco (où il dû abandonner sur problèmes mécaniques, après une superbe septième place sur la grille), Jean- Éric Vergne mérite un week-end sans embûche, sur un tracé qu’il affectionne. L’an passé, c’est au Canada que le Français avait signé son meilleur résultat de la saison en arrachant une belle sixième place. JEV, qui s’est amélioré en qualification (il a devancé quatre fois sur six son brillant équipier… plus léger de quelques kilos),  a maintenant besoin de quelques points pour concrétiser ses progrès.

Poids de la stratégie

Contrairement à Monaco, la qualification n’est pas vraiment décisive au Canada : les dépassements sont aisés, et l’allée des stands très courte, ce qui permet de multiplier les arrêts sans être trop pénalisé. Un pilote mal qualifié pourrait tenter une stratégie agressive afin de rouler dans de l’air propre.

La stratégie joue donc un rôle majeur, d’autant que les risques de voir intervenir la voiture de sécurité sont élevés : 56 % (sept des douze dernières éditions ont été interrompues par au moins une safety car). Le dilemme auquel sont confrontées les équipes est donc le suivant :  avec un passage par les stands peu pénalisant (18 secondes), la tentation d’observer deux arrêts est grande, même si la sortie probable de la voiture de sécurité avantagerait les concurrents sur un seul pitstop. Ces dernières années, en général, ceux-ci devançaient, lors du dernier relais, leurs adversaires sur deux arrêts… qui se faisaient souvent dépasser à cause de pneumatiques usés jusqu’à la corde ! Le Grand Prix réserve donc une certaine place aux paris… Une tactique à un pitstop prévoit un arrêt au 26ème/28ème tour, alors qu’un plan à deux stops fixe les passages par les stands aux tours 16 et 44.

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