Dès la fine pointe de l’aube, présentation à la sauvette devant une porte de garage : pas très glamour…
Depuis 7h30 du matin (alors qu’il fait encore sombre), ils ont ouvert le bal : Red Bull, puis Force India, Manor, Renault (avec 20 minutes de retard, en s’excusant parce que l’auto n’était pas encore finie…) et Toro Rosso dans une livrée neutre (parce que les sponsors n’ont toujours pas signé). Ferrari avait montré la SF16-H online, et les premières images de la Mercedes W07 et de la Williams FW38 ont filtré la veille, tout comme la Haas VF-16 qui avait connu son baptême du feu en profitant d’une journée de tournage promotionnel de Ferrari. McLaren-Honda nous avait aussi sorti le grand jeu sur le web, sans éviter une fuite dans la nuit de samedi à dimanche : revers de la médaille ou risque du métier ?
Il n’empêche que, le lundi matin dans la pitlane du circuit de Catalunya, on courait comme des poulets sans tête pour passer d’un garage à l’autre, sans savoir justement où donner… de la tête ! Dans la salle de presse, le team F1i au grand complet accomplissait des miracles pour vous tenir informé dans la minute, avec force galeries photos des images prises par nos amis de l’agence XPB quelques instants plus tôt. Merveilles de la technologie moderne : vous pouviez vivre les événements de Barcelone comme si vous y étiez.
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Les choses sérieuses ont débuté à 9 heures pétantes. D’emblée, les Mercedes ont affiché la couleur : grise. La W07 a tourné sans relâche en écœurant ses adversaires, à un point qu’il a fallu modifier le planning entre Hamilton et Rosberg. Lewis était un peu raide après la première journée : deux Grands Prix d’affilée après trois mois d’hibernation, excusez du peu. Malgré ses démonstrations de forme physique sur Instagram, où il a dévoilé ses abdos sous les tatouages, le tenant du titre a eu besoin de souffler un peu… Le pauvre !
Son équipier devrait être le seul à pouvoir l’inquiéter cette année, tant les Flèches d’argent semblent intouchables. Elles n’ont pas encore passé les gommes tendres, en se contentant de bouffer du kilomètre en médium avec des réservoirs remplis à ras-bord, histoire de ne pas trop affoler le bon peuple. Mais ne nous méprenons pas : c’est à Genève, le mardi, que Bernie Ecclestone et Jean Todt ont cherché à mettre des bananes sous les roues des Mercedes en bouleversant le système des qualifications, puis en secouant le règlement en vue de 2017… D’ici là, à la régulière, pas de salut : ce sera « Lewis and Nico show », qu’on le veuille ou non.
« Sorry, gentlemen : vous la trouvez comment, la Lotus, sans le moteur Mercedes ? »