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Après avoir expliqué la révolution virtuelle entamée par la Formule 1 en décrivant le fonctionnement des simulateurs (cliquez ici pour notre galerie des simulateurs), nous allons nous pencher sur une autre innovation, non moins importante.

Dans la panoplie des nouvelles technologies numériques, outre le simulateur, les ingénieurs disposent en effet d’un outil désormais indispensable : la “dynamique computationnelle des fluides”, plus connue sous son abréviation : “CFD”. Pour le dire simplement, la CFD est une sorte de soufflerie numérique. Elle consiste à étudier les mouvements de l’air en les modélisant sous forme d’équations mathématiques. En utilisant cet outil, qui nécessite de gros ordinateurs (pour simuler le fonctionnement d’un aileron avant, par exemple, il faut effectuer dix milliards de calculs !), les aérodynamiciens peuvent connaître les chemins suivis par l’air sur la carrosserie, sa température, sa vitesse, les charges aérodynamiques qui s’exercent sur un point précis du châssis (donnée importante pour calculer la rigidité d’un aileron, notamment).

Utilisée dans l’industrie des transports maritimes pour dessiner la coque des bateaux, mais aussi dans l’aéronautique, la CFD, en F1, permet de construire un prototype virtuel et de simuler les conditions de roulage réel afin de voir comment une pièce réagit au flux d’air et de vérifier que chaque composant travaille correctement. Grâce à la CFD, les ingénieurs peuvent se demander “que se passe-t-il si nous faisons ceci ?”, examiner les conséquences de ce choix et le valider avant de figer le design. Pas besoin, donc, de construire une maquette ni de fabriquer chaque nouvelle pièce, comme on le fait en utilisant une soufflerie.

Moins coûteuse que les heures passées dans le tunnel, cette nouvelle technologie offre des avantages de poids : “Avec la CFD, explique Tim Goss, le directeur technique de McLaren, on obtient beaucoup plus de réponses aérodynamiques par dollar investi qu’avec n’importe quelle autre technologie. On essaie davantage d’ailerons, de déflecteurs qu’en soufflerie ou en essais privés.”

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