Première manche après la trêve estivale, le Grand Prix de Belgique a des airs de rentrée des classes. A priori, les longues courbes et les besoins en cavalerie du circuit belge jouent en faveur des Flèches d’argent. La Scuderia ne s’avoue toutefois pas vaincue, alors que Red Bull a fait un pari osé.

LA BATAILLE DES ARDENNES

Jusqu’à présent, aucun pilote n’a remporté deux Grands Prix d’affilée. La victoire de Sebastian Vettel en Hongrie il y a un mois annoncerait-elle alors un probable succès de Lewis Hamilton ? Sur le papier, les Flèches d’argent devraient avoir l’avantage. Le tracé de Francorchamps, composé de virages moyens et rapides comme Silverstone, devrait convenir au châssis W08, ainsi qu’au bloc M08. Sur le circuit vallonné des Ardennes, le V6 est à pleine charge pendant  environ 70 % du tour (un record) : entre l’épingle de La Source et le freinage des Combes, par exemple, le moteur tourne à plein régime durant 23,5 secondes ! Raison pour laquelle il est courant que les écuries installent un nouveau groupe propulseur à Spa, à moins qu’elles ne préfèrent attendre Monza, autre circuit exigeant, pour ce faire.

Curieusement, Hamilton a abandonné en Belgique plus que sur tout autre circuit : à quatre reprises. Il s’est imposé deux fois (2010, 2015), comme Vettel (2011, 2013). Nul doute que le Britannique voudra franchir la ligne d’arrivée en tête pour son 200e Grand Prix, histoire de réduire le déficit de 14 points qu’il concède au pilote Ferrari. Il pourrait devoir se méfier de son équipier, qui a inscrit plus de points lors des six dernières courses que n’importe quel autre pilote (106 unités). Sur le podium depuis cinq courses et à 19 points de son voisin de garage, le Finlandais aura à cœur de défendre ses chances.

On n’exclura pourtant pas trop rapidement les pilotes de la Scuderia. Räikkönen n’était pas loin de la pole position l’an passé (il avait manqué la chicane de l’arrêt de bus dans son tour le plus rapide), mais sa course fut réduite à néant après la collision du départ, qui impliqua aussi Vettel et Verstappen. Les stratégies durent être revues après l’activation de la voiture de sécurité virtuelle puis du drapeau rouge. Le Finlandais, prolongé pour 2018, est un spécialiste du circuit, où il s’est imposé à quatre reprises.

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