Motor Racing – Formula One Testing – Pirelli Wet Weather Test – Paul Ricard, France

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À DOMICILE

Parce qu’elle évolue à domicile, l’écurie Renault sera sous le feu des projecteurs au Paul-Ricard. Selon les chiffres (voir page précédente), la formation française occupe bien le quatrième rang, mais à plus d’une seconde du troisième team, Red Bull – avec laquelle elle partage le même moteur… Il y a donc encore du pain sur la planche à Enstone avant que les monoplaces jaune et noir rejoignent le niveau des bolides de Milton Keynes. Selon Nico Hülkenberg, la RS18 est à l’aise sur la plupart des circuits mais manque d’équilibre :

“Le point fort de la voiture, c’est sa polyvalence. Les autres équipes connaissent davantage de hauts et de bas. Toro Rosso ou Haas, par exemple, affichent des performances en dents de scie, alors que nous sommes plus constants, autour de la quatrième ou cinquième position. Son point faible, c’est son équilibre, qui nous empêche d’aller plus vite. Nous progressons, c’est clair. L’année passée, nous n’avions pas beaucoup d’évolutions, à part un gros package à Silverstone. Cette année, nous apportons des nouveautés à chaque course.”

Toujours en phase de croissance (lente, vu les clauses de non-concurrence inscrites dans les contrats des ingénieurs de F1), Enstone a récemment recruté Matthew Harman au poste de directeur adjoint du design. L’ingénieur britannique vient de Mercedes, où il était responsable de l’intégration du groupe propulseur et du design de la transmission. L’intégration du groupe propulseur dans le châssis est l’une des forces de Mercedes et Ferrari, qui sont les seules équipes, avec Renault, à contrôler l’ensemble de la conception d’une monoplace.

Si ses relations avec Red Bull étaient tendues, Renault perd un point de référence important avec la fin de sa fourniture moteur à Milton Keynes, dans la mesure où les performances des bolides ailés indiquent aux ingénieurs d’Enstone le potentiel que recèle le V6 français.

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