Le Grand Prix de Malaisie inaugure une période chargée pour les écuries. En quatre semaines, les teams vont en effet disputer pas moins de cinq épreuves ! Ce week-end, des averses sont attendues durant les trois jours. De quoi perturber le match qui oppose Lewis Hamilton à Sebastian Vettel ? De quoi troubler, ou magnifier, les débuts de Pierre Gasly chez Toro Rosso ?

LA DYNAMIQUE HAMILTON

Vainqueur lors des trois derniers Grands Prix et auteur de quatre succès en cinq courses, Lewis Hamilton est l’homme en forme du moment – et en veine, si l’on se souvient de l’élimination des deux Ferrari à Singapour.

En cinq épreuves, le pilote Mercedes a repris 48 points à son rival allemand (même en écartant Singapour, il a grappillé en moyenne 5,75 points par course sur les quatre manches précédentes). Si le Britannique surfe sur la vague de la réussite, les imprévus ne sont jamais à exclure : si, par exemple, souffrait d’une casse moteur comme l’an passé et que Vettel s’imposait, il serait alors distancé de trois points au championnat… Sur le plan moteur, justement, la Scuderia doit encore introduire son quatrième V6 thermique (Mercedes l’a déjà fait en Belgique), et pourrait l’installer dans la SF70H à Sepang (la monoplace rouge sera équipée d’une nouvelle prise d’air et de nouveaux déflecteurs latéraux, plus complexes). On n’oubliera pas, toutefois, que les deux pilotes en rouge ont déjà utilisé quatre turbocompresseurs…

UN TAUX DE 20 %

Que disent les statistiques historiques sur les chances de Vettel ?

En considérant les trente derniers championnats, on observe qu’en général le pilote en tête du classement à six courses de la fin remporte le titre mondial. Il n’y a que six exceptions à cette règle : Hamilton a battu Rosberg en 2014, Vettel l’a emporté sur Hamilton et Webber en 2010, Räikkönen s’est imposé face à Hamilton et Alonso en 2007, Häkkinen a pris le meilleur sur Irvine en 1999 et, enfin, Villeneuve a dominé Schumacher en 1997. Soit un taux de 20 %, qui cerne grosso modo les chances de Vettel de refaire son retard et de prendre le meilleur sur son concurrent britannique, même si les chiffres sont à prendre avec prudence puisque les saisons étaient plus courtes jadis. Sur le graphique ci-dessous, on voit combien les choses peuvent évoluer rapidement quand on examine l’ampleur de l’inversion des courbes.

LE FACTEUR MÉTÉO

Quoi qu’il se passe, Hamilton restera en tête du championnat en arrivant au Japon. S’il l’emporte, il enfoncera encore le clou, alors que si Vettel s’impose, il rattrapera son retard, mais un peu seulement. Alors que Singapour convenait clairement à la Ferrari et que Suzuka devrait mettre en exergue les qualités de la Flèche d’argent, le tracé de Sepang favoriserait moins nettement l’un des deux monoplaces selon Pat Symonds, qui s’est livré au jeu des pronostics pour la chaîne britannique Sky. Hamilton n’a gagné la course qu’à une seule reprise (contre quatre à Vettel), mais il a arraché la pole position lors des trois dernières éditions. Les longues lignes droites sont taillées pour la W08, mais les températures élevées ont jusqu’à présent plutôt souri à la SF70H.

En tout cas, les averses tropicales attendues viendront ajouter une pincée d’imprévisibilité… pendant toute la durée du week-end !

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