Sebastian Vettel s’imposera-t-il enfin à domicile, après avoir vaincu Lewis Hamilton sur ses terres ? Les Flèches d’argent sauront-elles concrétiser leur potentiel sans être pénalisées par des erreurs tactiques ? Et que peut espérer Red Bull, après l’introduction des évolutions moteur de Mercedes et Ferrari ? Autant de questions qui trouveront une réponse à Hockenheim.
FERRARI FERA-T-ELLE ENCORE CRAQUER MERCEDES ?
Lors des quatre derniers Grands Prix de Formule 1, Lewis Hamilton a signé trois pole positions et récolté 53 unités. Sur la même période, Sebastian Vettel a signé une pole seulement mais engrangé 22 points de plus. Certes, les Flèches d’argent étaient les plus rapides lors du “triple header” (trois poles en France, Autriche et Grande-Bretagne), mais ce sont les Ferrari qui ont glané le plus de points : 98 contre 65 pour les Red Bull et 61 pour les Mercedes.
Dominatrice depuis 2014, l’écurie dirigée par Toto Wolff est sous pression comme elle ne l’a jamais été. Et pour cause : elle ne bénéficie plus de la marge de sécurité que son avantage en performance lui procurait jadis. Face à une Ferrari propulsée par un V6 au moins aussi puissant et dont le châssis exploite mieux les Pirelli, la Mercedes doit être parfaite tant en exploitation qu’en stratégie pour s’imposer, ce qui n’a pas été le cas dernièrement.
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L’erreur tactique en Autriche (et l’embarrassant mea culpa du stratège James Vowles) ainsi que les commentaires amers contre Ferrari après la défaite à Silverstone ont laissé apparaître les failles d’une équipe qui fut longtemps sans adversaire. Pour rattraper son retard, Mercedes devra concrétiser davantage et remporter toutes les courses où la W09 est effectivement la plus rapide.
La deuxième moitié de la saison s’annonce dès lors très intéressante. Car les écarts entre la SF71-H et la W09 étant faibles, Maranello et Brackley voudront poursuivre la course au développement le plus tard possible. Mais il leur faudra aussi basculer les ressources sur la voiture 2019, dont l’aérodynamique sera très différente. Qui lèvera le pied le premier dans la course aux évolutions pour ne pas compromettre la saison prochaine ?
D’ici là, Lewis Hamilton, défait à domicile, voudra prendre sa revanche sur les terres de Sebastian Vettel. Le Britannique, vainqueur du dernier Grand Prix d’Allemagne (disputé en 2016), tentera de rattraper son retard de huit points au classement, alors que le pilote Ferrari visera un premier succès à Hockenheim, situé à une trentaine de kilomètres de Heppenheim, sa ville natale. Les virages lents, qui exigent une bonne motricité, pourraient convenir davantage aux bolides écarlates qu’aux fusées argentées. On suivra particulièrement le premier passage dans l’épingle Spitzkehre, après deux collisions au départ entre les pilotes Mercedes et Ferrari sur les trois dernières courses.