Bakou

Mercedes n’a pas remporté de course depuis trois Grands Prix, une première depuis le début de l’ère hybride. Sur un circuit a priori favorable à leur cavalerie, les Flèches d’argent reprendront-elles le dessus ? Ou assistera-t-on à la cinquantième victoire de Sebastian Vettel sur une Ferrari décidément plus facile à exploiter ?

MERCEDES ESPÈRE FAIRE BANCO À BAKOU

Sur les six derniers Grands Prix, Mercedes n’en a remporté qu’un seul (la finale de l’an passé à Abou Dhabi). S’agit-il d’une anomalie statistique ou bien le signe que la suprématie des Flèches d’argent est en voie d’achèvement ?

Un peu des deux, sans doute. Lewis Hamilton aurait pu s’imposer à Melbourne sans la bévue des stratèges de son équipe, et les W09 étaient compétitives –mais pas dominatrices – les deux Grands Prix suivants. Certes, mais l’avance de Mercedes a réellement baissé depuis l’an dernier. D’abord confortable (0”75 d’avance en 2014, 0”63 en 2015, 0”76 en 2016), elle s’est amenuisée en 2017 (0”16) et a chuté en flèche cette saison (0”014 sur les trois premières courses). Ferrari a clairement rattrapé son retard : la SF71H exploite beaucoup mieux ses pneumatiques que la W09 et est très rapide en ligne droite.

De ce point de vue, le circuit de Bakou, avec ses longues lignes droites, sera un indicateur intéressant. Le tracé azéri semble avoir été conçu pour les bolides argentés, dont l’avance en qualification était de 1”2 seconde en 2016 et de 1”1 l’an passé. Si Vettel et Räikkönen parviennent à menacer Hamilton et Bottas sur ce tracé-là, cela signifiera que le Cheval cabré est un prétendant sérieux aux deux couronnes.

S’il s’impose, le pilote allemand pourrait décrocher à Bakou sa cinquantième victoire en Formule 1.

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