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ENCORE UN DUEL DANS LE DÉSERT ?

On ne pouvait rêver meilleur scenario pour la troisième manche du championnat, qui se déroulera ce dimanche à Bahreïn. Chacun vainqueur d’un Grand Prix, Lewis Hamilton et Sebastian Vettel sont à égalité au classement (43 points), et la hiérarchie semble toujours incertaine entre la W08 et la SF70H. Certes, le Britannique a conquis les deux pole positions, mais son adversaire s’est montré très proche ­– voire devant –­ en course, bien aidé par des décisions stratégiques plus inspirées que l’an dernier. Dommage que son choix de changer de gommes pendant l’activation de la voiture de sécurité virtuelle (il fut le seul parmi les leaders à tenter ce pari) ait été anéanti par l’irruption de la safety car, bien réelle cette fois, entrée en piste après le crash de Giovinazzi…

Si l’on écarte le facteur stratégique et le temps perdu par le quadruple Champion du monde derrière son équipier et les Red Bull, il faut analyser les vingt derniers tours durant lesquels Vettel a poursuivi Hamilton pour tenter de cerner la vitesse des deux monoplaces (soit du 38e tour au 56e). En excluant l’ultime boucle (que Lewis a parcourue très lentement), on note qu’en vingt passages, le pilote Ferrari a réduit l’écart de 2”5 secondes malgré des pneus plus vieux de deux tours. Soit, à la louche, un dixième plus rapide par tour… Sauf qu’on ignore dans quelle mesure Hamilton en gardait sous la pédale (il n’est sans doute pas anodin que Lewis ait claqué, deux passages avant la fin, un chrono en 1’35”657 – plus rapide que le meilleur temps de tous les autres pilotes hormis Vettel). Par ailleurs, les températures étaient particulièrement fraîches à Shanghai, ce qui a peut-être neutralisé l’avantage pneumatique des Rouges, dont la monoplace semble particulièrement économe avec ses gommes.

À Sakhir, circuit de type “accélération-freinage”, il faut pouvoir transmettre la puissance au sol tout en préservant les pneumatiques arrière. De ce point de vue, la chaleur du désert, toujours élevée malgré la nuit tombante, devrait a priori plutôt convenir aux bolides de Maranello. Les Mercedes ont toutefois remporté les trois dernières éditions et les longues lignes droites devraient permettre à leur puissante cavalerie de s’exprimer.

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