© XPB Images

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GUÉRILLA URBAINE ?

La suprématie actuelle des Flèches d’argent est telle que chaque course offrant la perspective d’une autre issue qu’une victoire des bolides argentés est attendue avec une impatience rare. Comme à Monaco, c’est la Red Bull qui paraît être la plus sérieuse rivale de la Mercedes, sur un circuit où sa devancière était complètement hors du coup en 2015. L’an passé, toutefois, c’est Sebastian Vettel qui avait illuminé la nuit de Singapour, en s’imposant à partir de la pole position  – l’une des trois seules poles, sur les 52 Grands Prix de l’ère hybride, à ne pas avoir été décrochées par une Mercedes (les deux autres étant les poles de Felipe Massa en Autriche en 2014 et de Daniel Ricciardo à Monaco cette saison).

Depuis 2011, Vettel et Hamilton se partagent les poles et les victoires à Marina Bay. Ricciardo et Verstappen semblent toutefois des candidats sérieux à la victoire cette année, le tracé urbain du circuit convenant parfaitement au concept “high dowforce” de la RB12 et à son excellente motricité. Les chances de briller seraient encore plus élevées si Renault introduisait ce week-end une évolution de son V6, comme il l’avait fait en Principauté  (l’autre meilleure occasion de résultat pour Milton Keynes sur le papier).

Paddy Lowe et ses collègues ont travaillé d’arrache-pied pour comprendre le fiasco de l’an passé et y remédier. Gageons que ingénieurs de Brackley sont très motivés pour prendre leur revanche.

L’Australien, qui avait terminé deuxième l’an passé, aura à cœur de saisir sa chance après sa victoire perdue sur le Rocher à la suite d’une erreur de son équipe lors du pitstop. Éblouissante à Monaco, sa rapidité sur un tour devrait l’y aider, car un bon départ est crucial à Singapour étant donné la difficulté à dépasser (la zone de DRS entre les virages 5 et 7 est presque la seule zone où doubler).

Reste que Paddy Lowe et ses collègues ont travaillé d’arrache-pied pour comprendre le fiasco de l’an passé et y remédier. Gageons que ingénieurs de Brackley sont très motivés pour prendre leur revanche. S’ils sont parvenus à mettre le doigt sur la cause du problème, Lewis Hamilton et Nico Rosberg – qui prendra part à son 200e Grand Prix dimanche – seront à nouveau les favoris, même si les Flèches d’argent ont régulièrement souffert de problèmes de fiabilité dans la ville-État (panne électronique pour Rosberg en 2014, accélérateur déficient pour Hamilton en 2015). La pression repose plus sur les épaules du Britannique (dont l’avance a fondu de 19 à 2 points en deux courses), qui devra prendre un meilleur départ qu’à Monza…

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