Sebastian Vettel a désespérément besoin d’un bon résultat à Austin ce week-end. Or, le Circuit of the Americas a toujours souri à Lewis Hamilton, quintuple vainqueur de l’épreuve. À côté de ce duel au Texas entre les deux cow-boys, on suivra de près les débuts de Brendon Hartley chez Toro Rosso et de Carlos Sainz chez Renault. S’agit-il de cadeaux empoisonnés ?

PRESQUE UN TIERS DE PILOTES RED BULL

Pas moins de six pilotes issus de la filière Red Bull seront au départ du Grand Prix des États-Unis, soit 30 % des engagés. Outre Sebastian Vettel, Daniel Ricciardo, Max Verstappen et Daniil Kvyat, Brendon Hartely et Carlos Sainz seront sous la lumière des projecteurs à Austin.

Débarquer dans une nouvelle écurie en cours de saison est une gageure, voire un cadeau empoisonné. Certes, Verstappen a remporté le premier Grand Prix qu’il a disputé dans la Red Bull en remplacement de Kvyat, mais c’est l’exception. Jaime Alguersuari parachuté dans la Toro Rosso en Hongrie en 2009, Justin Wilson titularisé chez Jaguar à la mi-saison, Jérôme D’Ambrosio invité à remplacer Romain Grosjean à Monza : autant d’épreuves difficiles.

C’est dire si la tâche s’annonce compliquée pour Brendon Hartley, qui prendra pour la première fois le volant de la Toro Rosso à Austin. Son cas évoque celui d’André Lotterer, Champion du monde d’endurance et vainqueur des 24 Heures du Mans comme lui, qui débarqua dans le baquet de la Caterham à Spa-Francorchamps en 2014. Le défi pour Hartley, qui n’a plus roulé en monoplace depuis 2012 (c’était en GP2), sera de cerner les limites de la STR12 (dont le mode d’emploi fait 50 pages !) et d’apprivoiser le fonctionnement des gommes Pirelli, très différentes des pneus Michelin dont est chaussée sa Porsche d’endurance…

La promotion 2010 du Red Bull Junior Team — © Red Bull

Le saut est moins grand pour Carlos Sainz, lui aussi membre de la filière Red Bull (voyez ci-dessus), même si les attentes envers ses performances seront naturellement plus élevées. Les quatre Grands prix qu’il disputera avec Renault lui permettront d’apprendre la culture et les méthodes de l’équipe. Ils lui donneront aussi une référence qu’il pourra utiliser pour évaluer le comportement de la future RS18. Enfin, et surtout, ces courses lui offriront l’occasion de se situer par rapport à son équipier Nico Hülkenberg. Sans doute s’est-il même fixé un objectif quant au déficit logique qu’il devrait accuser en qualification en raison de sa méconnaissance du châssis (le moteur étant le même).

L’écurie, qui vise la cinquième place au classement final des constructeurs, compte sur la régularité et le métier de l’Espagnol pour ramener de précieux points. Une saison terminée sur une note positive aiderait psychologiquement Enstone et Viry à préparer leur prochain objectif, annoncé : les podiums en 2018…

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